Prague : Masarykovo nábřeží (quai Masaryk), Statue de Palacky

Quelle surprise de voir fièrement affichée, dans la vitrine de cette boutique de vêtements, la mention Made in Czechoslovakia, un pays disparu depuis vingt-cinq ans !

Dans le quartier où je logeais l'an dernier, la rotonde se dresse toujours glorieusement.

Déjeuner à U Rotundy

Je retrouve cette taverne de quartier, un lieu typique où les habitués côtoient les touristes. J'y avais pris pension l'an dernier !

Le menu bilingue aligne les spécialités locales.

Je retiens la Staropramen noire, une excellente bière brune.

Un vrai plat tchèque : le rôti de porc (de l'échine bien goûteuse) avec de la choucroute au cumin et deux sortes de knedlik, l'équivalent local des knodel allemands.

Medovy dort, le gâteau au miel, ressemble comme un frère à son équivalent hongrois.

Masarykovo nábřeží

Ce quai dédié à Masaryk, le premier président de la République Tchèque, serait plutôt un boulevard longeant la Vltava derrière le Narodni Divadlo, le Théâtre National.

La créativité de l'art nouveau tchèque, avec quelques variantes, a donné lieu à des édifices massifs. Ce n'est pas dans ce quartier que vivaient les miséreux.

Une porte en couleur, toujours de l'audace !

Un portail avec courbes et lignes sinueuses, dans le plus pur style, cette fois.

L'église Saint Ruprecht

Cette église dédiée à Wojtek, le saint traduit en français par Ruprecht, est toute proche.

La blancheur de la nef gothique apporte beaucoup de sobriété. Comme on est à Prague, on peut cependant compter sur un minimum d'ornementation : chaire, autels baroques…

Le retable de l'autel du chœur est une version classique, avec des parties séparées par des colonnettes, mais ici les trois panneaux forment une seule scène.

Je suis surpris par les sapins nus, une première !

De petits balcons ouvragés ouvrent l'étage sur la nef.

Juste en face, des frises végétales et un saint ornent la façade d'un immeuble grisâtre.

Retour sur Masarykovo nábřeží

La couleur continue à régner ! Je ne suis pas certain que la mosaïque soit d'époque, mais elle utilise une palette pimpante.

L'ancien château d'eau du XVe siècle est toujours debout, une solide tour carrée surmontée d'un typique clocher à bulbe. On aperçoit derrière le Pavillon Manes, une salle d'exposition qui témoigne de l'architecture fonctionnaliste des années 1920.

Le portail d'entrée que franchit tout visiteur bénéficie toujours d'un soin particulier. Sculpture et ferronnerie y sont soigneusement exécutées.

La Maison Dansante

Cette étonnante construction, due à Frank Gehry, porte les noms de Maison dansante (Tancici Dum) ou de Ginger et Fred. Elle occupe la place d'un bâtiment bombardé à la fin de la seconde guerre mondiale. Inaugurée en 1996, elle n'a rien perdu de sa modernité.

La statue de Palacky

Lorsque le peuple tchèque fonda sa république, il fallut trouver très vite des pères fondateurs. On retint František Palacky, un historien du XIXe siècle qui avait œuvré pour la création d'un état indépendant.

Le sculpteur Stanislav Sucharda a conçu un monument commémoratif avec des sculptures puissantes qui me semblent rappeler Rodin.

Il a opté pour des allégories évocatrices, symbolisant l'oppression.

La femme qui chutait est rattrapée de justesse. Je pense que c'est cette partie qui évoque le réveil du peuple.

Les températures rigoureuses poussent à se réfugier dans un café. Le Black Dog réchauffe son atmosphère avec des luminaires colorés.