Vienne : Albertina, Art contemporain

Gerhard Richter, Georg Baselitz et Anselm Kiefer figurent parmi cette exposition qui permet aussi de redécouvrir notamment Gottfried Helnwein.

 La pluie a cessé ce matin, tant mieux ! De l'autre côté, je vais passer le plus clair de ma journée à l'intérieur. J'ai réservé une entrée à l'Albertina pour éviter de faire la queue. Mais l'urgence, à présent, c'est de déjeuner !

Déjeuner : Bermuda Bräu

Prêts pour Halloween au Bermuda Bräu !

 Voici une brasserie traditionnelle, qui doit assurer des soirées festives, et qui propose un Mittagsmenü à un prix très compétitif. Il faut toujours chercher ces panonceaux pour manger à midi : aucun choix mais des tarifs incroyables pour une nourriture extrêmement satisfaisante.

 J'accompagne d'une très bonne Dunkles vom Fass (bière à la pression) mon déjeuner, avec un bouillon de bœuf avec une boulette de foie, un plat autrichien traditionnel.

 Ce n'est pas un Wienerschnitzel mais du poulet pané, le strict équivalent du tonkatsu japonais, ici servi avec des pommes de terre au romarin.
Tout cela cale son homme, et, avec la bière, je m'en tire pour 12,80 €.

Petit itinéraire vagabond pour gagner ma destination. Je traverse un Passage, une galerie couverte où se sont réfugiées des boutiques de grand luxe.

 Une vue sur le Kohlmarkt, le marché au chou, qui vend aujourd'hui des produits bien plus onéreux. Au fond, on voit l'entrée de la Hofburg.

 Inévitable traversée de Graben. On a jouté une photo qui montre l'état après la guerre. Vienne a dû vraiment se reconstruire ensuite. Les photos du Staatsoper exposent l'équivalent.

Difficile, avec le parasol (le Lillet est très populaire en Autriche), de se faire une bonne idée de ce bar, création novatrice d'Adolf Loos.

J'atteins mon but, l'Albertina. La pointe de la Hofburg, une énorme collection d'œuvres d'art et tout particulièrement d'œuvres sur papier, et un centre qui programme de prestigieuses expositions.

Exposition d'art contemporain à l'Albertina

Auparavant le sous-sol était dévolu aux grandes expositions. J'y ai vu Rembrandt, Michel-Ange, Leonard de Vinci… Depuis quelques années s'y tient une présentation d'œuvres contemporaines, issues des collections de l'Albertina. Cela semble  tourner par roulement. A peu près la moitié des numéros exposés étaient déjà là à ma dernière visite. En outre, comme les grands formats sont nombreux, le nombre d'œuvres est limité.
J'ai vérifié mon précédent article pour éviter de republier les mêmes pièces !

Eduard Angeli, Hafen 2 (Port)

Ce n'est pas une peinture mais une réalisation au fusain sur de la toile de jute. Une vue étonnante, pleine de silence et de mystère. De danger aussi peut-être.

Eduard Angeli, Leuchturm 2 (Phare)

Angeli s'ancre dans la tradition figurative mais le choix des matériaux et ses points de vue sont originaux. J'ai vraiment beaucoup aimé le travail de cet artiste.

Eduard Angeli, Bar 2

Gottfried Helnwein, Sleep 16, 17, 19 (Sommeil 16, 17, 19)

 La seule œuvre que je republie, car ma photo est très différente. Peintures à l'huile et à l'acrylique hyper-réalistes, d'un artiste extraordinairement doué.

Gottfried Helnwein, Pink Mouse (Souris rose)

Andy Warhol, Mercedes-Benz Formal Racing Car W125

 Les carrés qui semblent collés (mais qui sont peints) changent la donne de la notion de série chez Warhol.

Tom Wesselmann, Rosemary reclining by Liz (Rosemary inclinée par Liz)

J'ai vu une œuvre de Wesselmann sur le même principe au Palais de marbre de Saint Petersbourg. Il s'agit ici de métal découpé et peint. On croirait un dessin.

Roy Lichtenstein, Face (Visage)

 Lichtenstein a réalisé des natures mortes et des paysages sur le même principe de mélange des techniques. Je trouve presque toujours un côté joyeux dans ses travaux.

Alex Katz, Red House 1 (Maison Rouge 1)

 Alex Katz utilise la technique du poncif, un très ancien procédé qui consiste à dessiner sur un carton et à percer le tracé de petits trous. Passé au fusain, le dessin apparaît au-dessous. C'était employé pour les fresques. Je ne sais pas bien pourquoi il se complique ainsi la vie !

Frantz Gertsch, Waldweg (Chemin forestier)

 Très complexe dans sa structure, une peinture finalement réaliste.

Gerhard Richter, Richters Garten, Sommertag (Le jardin de Richter, jour d'été) 

 On croit à des photos floues mais il s'agit de peintures. J'avais découvert l'œuvre de ce peintre lors d'une formidable rétrospective à  l'Albertina, il y a peut-être dix ans, avant d'en voir une seconde à Beaubourg.

Georg Baselitz, Niko Pirosmani

 Le portrait du peintre géorgien Pirosmani, qui fait l'objet de l'exposition suivante.

Gerhard Richter, Abstraktes Bild Nr611-1 (Image abstraite)

 Richter a produit un certain nombre de toiles abstraites où il travaille souvent les effets de matière.

Georg Baselitz, Ornementale

Très différent de ce que je connais de cet artiste.

Georg Baselitz, Someone paints my portrait (Quelqu'un peint mon portrait) 

Une toile pleine d'humour qui détourne le tondo de la Renaissance.

Anselm Kiefer, Espen - Pour Paul Celan

 Si l'exposition de New York faisait redécouvrir une face méconnue de Kiefer, la sélection retenue ici montre ce qui est le plus connu. Immense réalisation à la surface épaisse, en relief, qui emprisonne des objets imprévisibles et parfois bien difficiles identifier.