Tokyo : Senso-ji et Kanda Myojin

3:00 du matin et je  ne parvenais pas à trouver le sommeil. Je me suis décidé à prendre un somnifère. Résultat, j'émerge péniblement en début d'après-midi. A priori le décalage horaire fait encore des dégâts !
J'apporte ma tablette à une petite boutique du quartier. On n'y parle que le japonais : la communication s'effectue à grand renfort de Google Translate, la providence du voyageur.



Je laisse 2000 ¥ pour le devis et dois revenir dans deux heures. Cela met mes plans à mal, j'en profite pour vagabonder dans Asakusa.

Balade dans Asakusa 

Le quartier commence à m'être familier mais ça reste un de mes préférés dans Tokyo.

Dans le shotengai voisin.

Petit temple au sommet de la maison. 

Entrée d'un shotengai. 

Ruelle à l'ancienne. 

Vanneries à l'entrée d'un hôtel. 

Lanterne traditionnelle. 

Des obis, ces larges et onéreuses ceintures en tissu. 

Kimonos et yukatas. 

Geta (j'avais d'abord écrit tabi, ce qui désigne les chaussettes) 

Tant que j'y suis autant faire un saut au grand temple du quartier.

Le Senso-ji

La rue Nakamise, d'environ 250 m de long, abrite une centaine de boutiques datant de l'époque d'Edo.

Le Senso-ji est le plus ancien temple de la ville, le premier en ce lieu fut construit en 628.

Comme souvent, celui qu'on voit est le dernier d'une longue série.

Une pagode a été érigée à sa droite.

La seconde porte est également decorée d'énormes lanternes.

Il y a foule pour tirer les prédictions !

La fumée de l'encens serait-elle bienfaisante ?

Beaucoup de touristes, et plusieurs d'entre eux en profitent pour une petite prière.

Détail du plafond

Je vérifie l'heure, il est temps d'aller voir où en est ma tablette. Le réparateur m'indique que la batterie a été surchargée et qu'elle est brûlée, selon la traduction téléphonique. Il peut la remplacer pour 25000 ¥. 200 € environ ! Ca fait tout de même cher. Tant pis, je la récupère telle quelle.

J'emprunte le métro jusqu'à la gare de Ueno, pour m'enquérir de la suite de mon programme, perturbé par les inondations. La préposée s'active et m'explique qu'en fait deux portions de mon itinéraire sont coupées, mais que des bus assurent la liaison. Toutefois il faudra prévoir une longue attente. Dans tous les cas elle n'a pas accès à la réservation sur ces trajets.

Bon. Je ne prends pas encore la décision d'annuler. Cela demeure jouable.

Nouveau trajet en métro jusqu'à Kanda, dans le quartier d'Akihabara, où se trouve un sanctuaire fameux.

Errances

J'ai deux plans papier et Google Maps, mais, malgré tout, mon déplacement est un parcours d'obstacles.

Le plan n'indique pas les noms de rue. Impossible de trouver un point de repère.

Google Maps m'ordonne de prendre la direction nord-ouest. C'est bien beau. La boussole du téléphone semble à l'arrêt (still searching...) , je ne vois pas exactement où est le soleil, c'est cuit.
Je m'informe auprès d'un passant qui m'envoie obligemment dans la direction opposée. Bref, la galère habituelle.

Je finis par simplifier ma demande, en m'enquérant de la direction de la rivière, Kanda-gawa. Ca marche !

J'atteins la voie de chemin de fer, où, comme dans le quartier de Waterloo Station à Londres ou de Hackescher Markt à Berlin, les arcades ont été transformées en bars et restaurants.

 Enfin, voilà la rivière !

Je crois être passé près de ce pont avec Yoshio il y a deux ans. 

Le Kanda Myojin

 Enfin, le torii convoité se dresse devant moi.

Il est suivi d'une porte rutilante.

 Le Kanda Myojin a été construit en 1730 et a toujours été prisé pour favoriser les affaires, le mariage, l'entente familiale, la protection contre le mauvais sort.

Grande popularité donc, mais il semble qu'on n'y tire pas que des prédictions favorables, à voir toutes celles nouées ici, seul moyen de conjuration.

Les komainu assurent par ailleurs la protection du sanctuaire contre les mauvais esprits.

 Avec toutes ces bonnes choses réunies, c'est un lieu de prière fréquenté.

Ce grand hall accueille le chaland dans le bâtiment des mariages, une spécialité du lieu.

Changement de caractère avec un quartier vivement illuminé.

Je repasse la rivière, qui peine à conserver un aspect naturel.

Séduisante courbe pour cette façade d'hôtel.

Un koban, un minuscule poste de police comme il s'en trouve partout ici.

Mais je retrouve le quartier des guitares ! Je l'avais traversé à mon premier voyage.

J'avais photographié cette boutique d'ukulélés !

Repas dégustation 

Je n'arrive pas cependant à retrouver un restaurant qui m'avait laissé un excellent souvenir, mais ce n'est pas difficile de dîner ici.

C'est un peu plus onéreux, mais comme c'est mon seul repas de la journée, je ne lésine pas.

On ne parle que japonais  ici, mais je reconnais assez de mots pour identifier plusieurs plats : sashimi, yakitori, tonkatsu (plat pané avec du panko), kaki (l'huître)... Et je peux commander un High Ball, ce populaire mélange de whisky, jus d'agrume (citron ici) et eau gazeuse.

Premiers à arriver sur la table, une salade avec tofu et jambon (du porc japonais), ainsi que deux tranches de porc fumé.

Algues et œufs de poisson non identifiés.

Sashimi de poisson et poulet tonkatsu.

À droite, poulet yakitori.

À gauche, une huître gratinée géante, un vrai délice.

J'achève ces agapes avec un plat visiblement peu japonais, un genre de ratatouille servi avec un pain chaud.

2750 ¥ pour tout cela, soit une vingtaine d'euros. Je n'explose pas le budget.

Pas encore de photo de toilettes alors que je m'y étais engagé ! C'est réparé.

Je quitte les serveuses souriantes.

J'emprunte un de ces fameux carrefours où les passages piétonniers en X font gagner du temps.

Je reprends le métro. Comme toujours, ici c'est dodo ou téléphone.

Ginza, le soir

Je ressors à Ginza, histoire d'aller boire un café.

Ce quartier chic reste fort animé.

5000 € le kimono soldé. Pas de candidat ?

Une cartomancienne attend le passant en mal de prévisions.

Ce depato, grand magasin, avec l'horloge Seiko est un des plus anciens de la ville.

Dédicace spéciale aux amoureux de formule 1. La vitrine de Nissan, la marque 2-3 (ni = 2, san = 3).

Je trouve mon bonheur au Café Doutor, enseigne que je connais bien. Celui-ci, version luxe, pratique le double des tarifs coutumiers.

Il faut dire que l'établissement est décoré d'huiles et tapisseries de Cathelin, comme la Tour d'argent à Paris.

450 ¥ pour mon café glacé.