Pages

samedi 11 mars 2017

Toulouse : la basilique Saint-Sernin et Ernani au Théâtre du Capitole











Retour à Toulouse pour un week-end riche, avec une représentation d'un superbe opéra de Verdi.


Cassoulet à Villefranche-de-Lauragais


L'arrêt à Villefranche-de-Lauragais est une quasi-obligation sur la route de Toulouse. L'occasion de manger un cassoulet authentique.

Cette fois, direction l'hôtel-restaurant du Lauragais. Je choisis dans son menu à 22,50 € la salade aux gésiers, frittons et magret séché, un excellent cassoulet abondant et impossible à finir, et déraisonnablement le moelleux au chocolat. Un Corbières pour accompagner tout cela. Définitivement une très bonne adresse ; le cassoulet est même peut-être meilleur que celui de l'année dernière !


Villefranche de Lauragais, Hôtel-restaurant du Lauragais




Villefranche de Lauragais, Hôtel-restaurant du Lauragais : salle



La salade aux gésiers, frittons et magret séché



Le cassoulet



Le cassoulet



Le moelleux au chocolat


Installation à l'Hôtel Ibis


Retour donc à Toulouse, après le séjour de mai dernier.

J'ai réservé avec Hotels.com à l'hôtel Ibis, beaucoup plus central que celui de l'année dernière, et juste à côté de la place Jeanne d'Arc, sous laquelle se trouve un parking où j'ai également réservé un emplacement. Tout cela est donc bien pratique. Installation à l'hôtel, où je paie la taxe de séjour avant qu'on me remette la carte d' accès à une chambre, un peu impersonnelle mais confortable.


Toulouse, hôtel Ibis : lounge




Toulouse, hôtel Ibis : chambre



Toulouse, hôtel Ibis : salle de bains


Basilique Saint Sernin


Comme l'hôtel est proche de la basilique Saint Sernin, impossible de résister à l'envie d'y faire un tour. Cette belle église romane, dédiée au premier évêque de Toulouse, m'a toujours séduit et j'y suis souvent allé. Je trouve l'édifice aussi splendide à l'extérieur qu'à l'intérieur, et d'un équilibre rare. Une apothéose de la brique avec une luminosité exceptionnelle qui procure beaucoup de bien-être au visiteur.

L'extérieur


Toulouse, Saint Sernin : chevet


Le chevet avec ses chapelles rayonnantes et ses absidioles est magnifié par les nombreuses arcatures en damier, une grande réussite de la décoration romane.

Toulouse, Saint Sernin : partie du chevet



Toulouse, Saint Sernin : clocher



Toulouse, Saint Sernin : tympan avec Ascension



La porte Miègeville est décorée d'une scène assez rare, l'Ascension du Christ parmi les Anges.Belle réalisation artistique tout en souplesse avec des formes sinueuses.

L'intérieur




Toulouse, Saint Sernin : nef


L'intérieur montre la technicité des architectes romans qui, avant les ingénieuses solutions du gothique, parviennent à élever la nef en berceau successifs. Et à réaliser quand même un clocher haut de 65 m !


Toulouse, Saint Sernin : nef latérale



Toulouse, Saint Sernin : voûte et coupole


Comme souvent dans les bâtiments romans, le décor à fresque nous est parvenu incomplet, mais les vestiges accompagnent encore d'expressifs chapiteaux.


Toulouse, Saint Sernin : voûte



Toulouse, Saint Sernin : chapiteau historié dans une nef latérale



Toulouse, Saint Sernin : chapiteau 


Toulouse, Saint Sernin : chapiteau orné d'animaux




Toulouse, Saint Sernin : transept

Les deux transepts sont de vastes salles, qui donnent une bonne idée des dimensions. C'est le plus vaste édifice roman de France !


Toulouse, Saint Sernin : transept





Toulouse, Saint Sernin : transept

Et je peux dire que chaque visite réserve des surprises ; je remarque, pour la première fois, une décoration en marqueterie de pierre.



Toulouse, Saint Sernin : marqueterie de pierre



Toulouse, Saint Sernin : le chœur.


Le chœur semble presque incongru, avec ses stalles sculptées. Elles datent du XVIe siècle et servaient aux chanoines. Du coup, l'autel du XIe siècle a dû être déplacé.


Toulouse, Saint Sernin : détail des stalles




Toulouse, Saint Sernin : stalles avec les miséricordes



Toulouse, Saint Sernin : fresques.



Toulouse, Saint Sernin : ancienne table d'autel.



Rue du Taur

Suite de la balade par la rue du Taur, dont l'église Notre Dame est protégée par un haut portail typique de la région.
La haute et étroite façade de Notre Dame du Taur sort de la pénombre.



Promenade dans le centre



Continuation sur le vaste centre ville piétonnier, toujours plein de monde. Beaucoup de demeures caractéristiques des différents styles. Mais ce n'est pas la ville rose pour rien. Ici la brique règne, souvent en contrepoint avec des frises blanches. Les ferronneries virtuoses et les lambrequins assurent hardiment le reste du décor.

Frise, ferronnerie, briques.







Avec ces ondulations, une inspiration art nouveau ?


Façade en lignes et courbes avec des atlantes.


Une bellevue orne le toit.



Une statue que plus personne ne remarque orne la façade.



Foule de badauds dans l'agréable centre piétonnier.



Surcharge décorative.


Quelques colonnes romaines témoignent du passé antique.



Weigelia en fleurs.


Près du Capitole, un weigelia régale les nombreux photographes de son opulente floraison.


Weigelia en fleurs.


Ernani au Théâtre du Capitole


Le choix de la date a comme toujours été motivé par la programmation de l'Opéra. Le Théâtre du Capitole, une de nos scènes lyriques à la riche histoire, ne m'a jamais déçu, et j'y ai souvent assisté à de prestigieuses représentations.


Le Théâtre du Capitole occupe la partie droite du bâtiment largement dévolu à la mairie.


la salle du Théâtre du Capitole



Aujourd'hui, c'est la première d'une nouvelle production d'un opéra assez rare de Verdi, Ernani. Je le préfère largement au plus connu Nabucco, mais je l'ai assez peu vu. Moins de dix représentations au compteur. C'est pourtant une œuvre extrêmement réussie, avec un livret bien construit (d'après la fameuse pièce à scandale de Hugo), et une merveilleuse musique. Ce sont les derniers feux du bel canto, et Verdi a composé de merveilleuses mélodies tout en tentant des expériences (thèmes obstinés, alliance de timbres, etc). En plus, c'est d'une audacieuse variété, entre duos de toute sorte, y compris un splendide basse et baryton, trios, quatuors, concertato... L'air pour baryton, O de verd'anni miei, représente pour moi la quintessence du chant verdien.

Je ressens quelque part un plaisir coupable, à affectionner cette musique. La raison m'explique que ce n'est pas le plus grand Verdi, mais le cœur répète que c'est drôlement agréable à écouter. Finalement, comme Trovatore ou Luisa Miller, ce sont des opéras que je connais vraiment bien...

La sobre mise en scène de Brigitte Jaques mise largement sur l'efficace décor de Peduzzi, et culmine avec une spectaculaire dernière scène où la scène se baigne peu à peu de sang. La transposition à notre époque n'est pas toujours logique, et Ernani y perd son statut de héros romantique pour se muer en terroriste, mais on saisit bien les enjeux politiques de l’œuvre.



projet de costumes et décors pour Ernani


Un jeune chef américain, Evan Rogister, dirige avec soin et un vrai phrasé verdien. Quelques soucis de précision dans les chœurs d'hommes cependant.

Les trois comprimari, Viktor Ryauzov, Jesus Alvarez et Paulina Gonzales, mériteraient sans doute d'être réentenfus dans des rôles plus conséquents. Sans posséder réellement la voix du rôle, Tamara Wilson s'investit à fond dans Elvira, et son Ernani involami ravit l'oreille. Vitalyi Bilyy, qui a beaucoup chanté sur les grandes scènes, interprète Carlo pour la première fois, et c'est un régal. Riche timbre de baryton (il est ukrainien, mais l'émission reste typiquement russe).



Paulina Gonzales, Tamara Wilson, Michele Pertusi


Alfred Kim



Alfred Kim ne dispose pas d'une voix très solaire, et au début le vibrato me paraît trop large, mais il chante avec beaucoup d'engagement, varie sans cesse la dynamique, et s'investit dans le rôle sans compter. Les aigus sont sûrs dans un rôle qui ne les ménage pas. Sa performance est largement saluée, et c'est mérité.

Selon moi, le plateau est cependant dominé par le digne Silva de Michele Pertusi. Ce remarquable chanteur, magnifique rossinien et belcantiste de grande classe (quiconque l'a entendu dans Semiramide, Puritani ou Sonnambula comprendra) peut chanter à 52 ans les grands rôles de Verdi. Son Silva est un joyau. Legato, ligne de chant impeccables, nuances de la palette sonore, et intelligence de la composition. Une authentique leçon de style comme peu de basses verdiennes autoproclamées en donnent de nos jours. Encore bravo !


Tamara Wilson et Alfred Kim


Un regret tout de même, les coupures (surtout dans les reprises). A donner un ouvrage aussi rare, autant le faire complètement.


Alfred Kim et Vitalyi Bilyy aux saluts



Evan Rogister aux saluts



Tamara Wilson


Vitalyi Bilyy





Viktor Ryauzov


Jesus Alvarez



Paulina Gonzales




avec Michele Pertusi, qui m'a très gentiment invité au cocktail


4 commentaires:

  1. Je note l'adresse. Le cassoulet fait franchement envie !
    Bruno

    RépondreSupprimer
  2. Très bel article. Moi aussi j'adore Ernani !
    Marie-Christine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Enfin quelqu'un qui me comprend !
      Merci Marie-Christine.

      Supprimer

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.