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samedi 18 février 2017

Londres : Royal Chelsea Hospital, Saatchi et Adriana Lecouvreur à Covent Garden

Pimpante fontaine victorienne sur Fountain Court
Un ciel bleu azur et une  température douce inaugurent cette journée. Le buffet de l'hôtel offre un large choix, j'opte pour le Weetabix, des toasts grillés, et un croissant. Et, rareté, je peux même déguster un chocolat chaud.



Balade dans Chelsea

Comme à la plupart de mes visites, je m'offre une promenade dans Chelsea, quartier huppé où il est bien agréable de déambuler.


Saint Barnabas qui semble une église de village.

Le presbytère de Saint Barnabas

Et le portail de Saint Barnabas

Wild at heart, un fleuriste de quartier

Le Royal Chelsea Hospital

Ça fait quelques années que je n'ai pas visité le Royal Chelsea Hospital, ce digne édifice du XVIIIe siècle, qui ressemble beaucoup aux colleges d'Oxford. Ses pensionnaires sont d'anciens militaires et ils paient une somme symbolique pour y résider et bénéficier de ses commodités : repas dans un superbe réfectoire, véhicules électriques, assistance médicale. En contrepartie, ils doivent porter en permanence l'uniforme, ce qui permet de les identifier aisément. Ils engagent volontiers la conversation avec les visiteurs.
Quand je pénètre dans la rutilante chapelle, c'est une volunteer qui se précipite sur moi. Je lui explique que je suis venu plusieurs fois. Elle est un peu dépitée mais tient à me montrer les restaurations menées l'an dernier.

Royal Hospital Road

Royal Chelsea Hospital

Un pensionnaire du Royal Chelsea Hospital

As de la route dans le Royal Chelsea Hospital

Les bolides sont en charge !

Classique cour du Royal Chelsea Hospital

Royal Chelsea Hospital, de face

Jeu d'ombres, Royal Chelsea Hospital

Royal Chelsea Hospital, terrasse vers les jardins du Ranelagh

La chapelle

Chapelle du Royal Chelsea Hospital

Chapelle du Royal Chelsea Hospital

Chapelle du Royal Chelsea Hospital

Chapelle du Royal Chelsea Hospital

Chapelle du Royal Chelsea Hospital. De pieuses dames ont brodé au petit point ces coussins de prière.

Statue de la reine Victoria, Royal Chelsea Hospital

Réfectoire du Royal Chelsea Hospital

Réfectoire du Royal Chelsea Hospital

Réfectoire du Royal Chelsea Hospital

Étape chez Partridges

Je continue en levant la tête à tout bout de champ, les splendides demeures du Siècle des Lumières abondant dans le quartier.

Demeure XVIIIe, Chelsea

Plein de couleurs... Parfait pour la Fashion Week !

Partridges est une vénérable épicerie, souvent citée dans les romans, mais elle a gardé sa taille humaine et pratique des tarifs relativement modérés. C'est une adresse super pour dénicher des produits rares, et sans y passer la journée.
Partridges

Fromages chez Partridges

Rayon cakes chez Partridges

La Saatchi Gallery

Sur la même place, séparée par un vaste green, la Saatchi Gallery offre gratuitement un aperçu de l'art contemporain. Chaque salle est consacrée à un artiste différent, et, selon un principe d'exposition temporaire, la rotation est fréquente.  Les pièces sont vastes et l'éclairage soigné. Je ne trouve généralement pas toutes les œuvres dignes d'intérêt mais j'y fais toujours des découvertes. C'est à nouveau le cas.

Saatchi Gallery

Salle de lithographies (en vente, autour de 100 £ pièce)
La première salle présente des œuvres de Raffi Kalenderian, tendance réaliste. Anthracite et vert émeraude paraissent sa marque de fabrique.
Œuvres de Raffi Kalenderian

Œuvre de Raffi Kalenderian

Œuvre de Raffi Kalenderian
Richard Aldrich mêle peinture et objets. Ça ne me semble l'artiste le plus passionnant exposé aujourd’hui.
Œuvres de Richard Aldrich
Anne Speier réalise d'attrayants collages en mêlant une foule de techniques.
Anne Speier, Observing the observation in a conversation

Œuvres deAnne Speier
Les toiles de Mequitta Ahuja m'ont séduit, avec leur influence polynésienne (les corps rappellent les tableaux de Gauguin) et de petits collages de papiers décorés.

Mequitta Ahuja, Rhyme Sequence : Wiggle Waggle

Œuvre de Mequitta Ahuja

Œuvre de Mequitta Ahuja

Œuvre de Mequitta Ahuja

Œuvre de Mequitta Ahuja
J'ai déjà vu à New York le travail d'Aleksandra Mir, qui crée de fausses "unes" de journal avec crayon et marqueur sur papier.
Salle Aleksandra Mir

Deux dessins d'Aleksandra Mir
Il me semble déceler chez Phoebe Unwin un rappel des artistes viennois de Sezession, Gustav Klimt en tête, dans les bandes décoratives.

Œuvres de Phoebe Unwin

Phoebe Unwin, Desk


David Brian Smith semble réinterpréter des scènes religieuses en incorporant un minutieux travail naturaliste.
David Brian Smith, Great Expectations : Wow

Autre toile de David Brian Smith

Détail du tableau précédent.
Ryan Mosley, Emperor Butterfly

Bjarne Melgaard, Untitled

Eh bien je n'ai pas vu d'étiquette dans cette salle...
Ce tableau hyper-réaliste m'a intrigué un moment par son point de vue très particulier, et j'avais beaucoup de mal à saisir ce que constituait le premier plan. Un bout de ciel surréaliste ? Une palissade  au bas d'une maison ? Le titre m'éclaire et apporte une certaine jubilation : La piscine de Brian Jones.

Dexter Dalwood, Brian Jones' Swimming Pool
Quelques impressionnants grands formats, je crois du même peintre.



Lunch au Polpo

J'ai déjeuné plusieurs fois au Duke of York Square, qui fait fureur avec ses nombreux restaurants à terrasse. Je me réfugie prudemment à l'intérieur de Polpo, un Italien qui attire le chaland grâce à un menu astucieux. Pour 13, 95£, une assiette d'antipasti (fritto misto, focaccia, mozzarella in carrozza), rouelle de porc aux lentilles et radicchio, gâteau sicilien. C'est cuisiné de frais, un plaisir.

Polpo au Duke of York Square

Rouelle de porc chez Polpo

Fritto misto chez Polpo

Gâteau sicilien chez Polpo

Églises : Holy Trinity, Saint Peter's in Eaton Square

Holy Trinity

 Une série d'églises pour continuer. Holy Trinity of Sloane Square, un manifeste artistique de la fin du XIXe où s'exprimèrent Edward Burne-Jones, les deux William (Blake et Morris). C'est à la fois un musée et un lieu qui a su préserver sa spiritualité.

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square

Holy Trinity of Sloane Square
Je traverse l'élégante place de Sloane Gardens.

Sloane Gardens

Le dragon est le symbole local de ces Sloane Gardens.

Cadogan Hall, au fond.
Le Cadogan Hall, ancienne église de scientologie, s'est muée en bonne salle de concert au répertoire éclectique. J'y ai vu beaucoup de récitals, concerts symphoniques, même des opéras. Ces jours-ci, les Pink Floyd sont programmés.
Je poursuis via Belgravia, cette zone hors de prix où se côtoient les ambassades. Au passage, arrêt sur Eaton Square à l'église Saint Peter's qui brûla il y a quelques décennies et dont l'intérieur est moderne. Un superbe buffet d'orgue surmonté l'entrée, avec deux curiosités :de rarissimes tuyaux en loupe et un mécanisme visible par le dessous.

Saint Peter's in Eaton Square

Saint Peter's in Eaton Square

Saint Peter's in Eaton Square, intérieur

Saint Peter's in Eaton Square, orgues

Saint Peter's in Eaton Square, dessous du buffet d'orgue

Suite de la promenade : de Belgravia à Piccadilly

Ambassade sur Upper Belgrave Street

Upper Belgrave Street
Un arrêt devant la statue de Grosvenor, le premier marquis de Westminster, dont la richissime famille posséderait aujourd'hui un tiers de la ville. Les mauvaises langues prétendent qu'il fit fortune avec la traite des esclaves...

Statue de Grosvenor

Aspley House

Plutôt que de longer l'arrière de Buckingham Palace, longue avenue déprimante sans le moindre intérêt, je file au nord vers Hyde Park. A l'entrée se dresse Aspley House, l'ancienne demeure de Lord Wellington. Le passage souterrain qui permet de traverser le carrefour est orné de pimpants carreaux de céramique.

Aspley House

Passage devant Aspley House

Shepherd Market

 Petite promenade dans Mayfair, le Shepherd Market qui semble se tenir dans un village et non au centre de la capitale. Galeries d'art, boutiques de luxe, bijouteries... C'est un coin où l'argent coule à flots.

Mur végétal de The Athenaeum, Down StreetA comparer avec celui de Paris...

Shepherd Market

Shepherd Market

Palais italianisant ? Grafton Street.

Arcades

Me rapprochant de Piccadilly, je profite pour arpenter les fameuses arcades, ces très aristocratiques galeries couvertes qui paraissent n'avoir point changé depuis le XIXe siècle. Bizarrement les femmes y furent interdites. ???  Dans ces temples du shopping ???

Burlington Arcade

Burlington Arcade

PrincesArcade

Le plus petit monument historique de Grande-Bretagne

Au passage, je vais prendre en photo la cabine téléphonique dissimulée derrière les grilles de la Royal Academy. Peu de touristes y prêtent attention, et c'est pourtant le plus petit monument historique du royaume : la plus ancienne cabine conservée. 

Cabine téléphonique de la Royal Academy.

Hatchards

Sur Piccadilly, j'ignore pour une fois Fortnum & Mason (mais je compte bien me rattraper)et entre, rien que pour le plaisir, chez Hatchards, cette merveilleuse librairie sur plusieurs niveaux avec canapés et rayonnages accueillants. Beaucoup d'ouvrages signés dans les rayons. Un endroit cosy où on a du plaisir à flâner, où les vendeurs sont des experts aux conseils avisés. L'antithèse du supermarché. 

Hatchards

Hatchards

Hatchards

Hatchards

Hatchards
Si le bâtiment voisin de la société des aquarellistes a changé de destination, en revanche un marché se tient depuis des siècles au pied de Saint James's. C'était longtemps un endroit où on trouvait des réalisations artisanales de qualité, mais il s'est peu à peu transformé en foire au touriste, hélas. 

La société des aquarellistes.

Saint James's Piccadilly

Saint James's Piccadilly

Marché de Saint James's Piccadilly

Covent Garden

 Je file rapidement dans ce quartier envahi de visiteurs, et atteins finalement Covent Garden où la quantité d'étrangers augmente encore. Une nouveauté, l'arrière est en travaux. Pour les cacher, à la place des coutumières barrières, ont été érigés des panneaux réfléchissants qui transforment l'endroit en palais des glaces. 

Marché de Covent Garden

Saint Paul, Covent Garden.

Statue vivante sur Covent Garden. Magique !

Galeries de Covent Garden

Miroirs sur Covent Garden

L'heure de la pause est arrivée. Direction le Caffè Nero le plus proche, où ma carte à points complètement tamponnée m'offre un réconfortant mocha

Mocha au Caffè Nero.

Adriana Lecouvreur au Royal Opera House

Ce soir, le Royal Opera House (plus connu à l'étranger sous le nom de Covent Garden)  donne Adriana Lecouvreur. J'ai déjà écrit que je n'étais pas un grand fan du vérisme mais j'avoue avoir une certaine tendresse pour cet opéra bien construit, aux mélodies qui se fixent en mémoire. J'y ai vu de grands artistes (Raina Kabaivanska, Mirella Freni, Fiorenza Cossotto, Placido Domingo notamment)  toutefois ma dernière Adriana remonte à plus de vingt ans. 

Royal Opera House, Covent Garden.

Royal Opera House, Covent Garden.

Royal Opera House, Covent Garden.

Royal Opera House, Covent Garden. Un nouveau bar dans la verrière.

Salle du Royal Opera House, Covent Garden.

Fameuse production

La production date de 2010, ce dont témoigne le DVD (avec Kaufmann) et a beaucoup tourné, y compris à Paris. David McVicar a placé un théâtre en bois sur scène, visible de différents côtés selon les actes, manifestant ainsi la place de cette thématique. Il faut dire qu'il est difficile d'être créatif dans ce type d'œuvre où il y a peu de niveaux de lecture et encore moins à découvrir. Beau chant, émotion, qu'attend de plus le spectateur ? 

Nouvelle distribution

Les acteurs de la Comédie Française sont interprétés par de jeunes chanteurs soigneux, Balint Szabo campe un Principe scrupuleux et Kristian Adam un Abate percutant. 
Toujours excellent, Gerald Finley, émouvant et avec une diction parfaite, ne fait qu'une bouchée de Michonnet. C'est vraiment un chanteur acteur versatile, à l'aise dans tous les styles et plusieurs langues. En un an, je l'ai entendu dans trois rôles vraiment très différents, avec Hans Sachs et Guillaume Tell.

Gerald Finley, Michonnet.

 Je découvre en Maurizio un intéressant ténor américain, Brian Jagde. En dépit d'aigus parfois trop vibrés et légèrement forcés, c'est une voix prometteuse, à réentendre. Le timbre solaire flatte l'oreille et le chanteur modèle sa ligne de chant. S'il gagne en nuances et en subtilité, nous tenons là un des grands ténors de demain.

Brian Jagde, Gerald Finley et Angela Gheorghiu

Beaucoup de gens sont venus pour Angela Gheorghiu, la seule rescapée de la distribution originale. Elle débute avec une voix froide et une émission un peu contrainte qui prive Io son l'umile ancella de son éclat, et aura du mal toute la soirée avec les forte. Mais à partir du monologue de Phèdre, elle est plus à l'aise ; grâce à un phrasé très soigné, beaucoup de nuances et de  couleurs, elle livre une interprétation sensible de Poveri fiori. Il faut dire qu'elle a cinquante-et-un ans, qu'elle a débuté au ROH il y a vingt-cinq ans et qu'elle chante ce soir sa cent-quarante-huitième représentation in loco. Logique qu'elle n'ait plus la fraîcheur de ses débuts !

Angela Gheorghiu et Brian Jagde

Cependant, selon moi, la vraie révélation de la soirée demeure la Principessa, une jeune Russe, Ksenya Dudnikova. Dotée d'une voix splendide, avec de spectaculaires graves, elle dresse un portrait sobre et convaincant, sans histrionisme. Elle me rappelle beaucoup Elena Obraztsova, excusez du peu...
Ksenya Dudnikova

Ksenya Dudnikova et Brian Jagde
N'oublions pas Daniel Oren qui dirige avec science et une précieuse maîtrise de la ligne musicale. Parfois avec un peu trop de volume pour la voix de Mme Gheorghiu !

Ksenya Dudnikova et Brian Jagde

Gerald Finley

Angela Gheorghiu

4 commentaires:

  1. Really better now, with more pictures !
    Annie

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  2. Très agréable visite londonienne en vitre compagnie !
    Gladys

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