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jeudi 16 février 2017

Back to London : promenade et An inspector calls au Playhouse Theatre

Vol pour Londres-Gatwick

Ce matin, la circulation est fluide pour atteindre l'aéroport de Marignane, malgré les inévitables travaux. Quand j'arrive au Chèque Parking, où j'ai réservé ma place il y a six mois, un préposé vient m'expliquer que ce dernier est complet. Il me faut me diriger vers le P3. Au retour, je devrais appeler un employé qui viendra constater mon cas et me permettre de m'extraire dudit parking. Je formule des vœux fervents pour que cette prédiction se vérifie.
Le comptoir Easyjet n'est pas encore ouvert et j'ai le temps de savourer l'excellentissime expresso à 1,80 €, qui rassemble toutes les caractéristiques du produit : brûlant, servi dans un gobelet cartonné absolument pas isotherme, rempli d'un breuvage fort en couleur et faible en goût.
Pendant ce temps, le comptoir a ouvert et la queue s'y est formée. Je papote avec un couples de Britanniques de l'East Anglia, à l'accent prononcé. Ils sont satisfaits de leur séjour provençal mais ne s'attendaient pas à un tel vent.
Le contrôle sécurité me vaut quelques déboires. Même débarrassé de tout (montre, ceinture, chaussures, et même paire de lunettes), je continue à déclencher la sonnerie. On m'inspecte  scrupuleusement. En outre, le hasard semble m'élire chroniquement. Je suis de nouveau (et le seul de la file) désigné pour passer le test de la lingette anti-explosifs. Depuis mon départ pour Vienne, je suis au courant et peux présenter mes mains dans le bon ordre.
Il ne me reste plus qu'à attendre l'ouverture de la porte d'embarquement, dans le hall rénové depuis deux ans.

Salle d'attente : aéroport MP2.


Salle d'attente : aéroport MP2.
Comme je me suis précipité, dès que le numéro de la porte a été signalé, je passe le contrôle des passeports sans souci, et j'ai même droit à un des rares sièges de la salle d'embarquement.
EasyJet, ce n'est pas cher (100 € l'aller retour) mais on voyage à l'économie. Et, si on atterrit à Gatwick, dans un aéroport normal, on part d'une version low-cost, sol en béton et équipements réduits au minimum.
Salle d'embarquement : aéroport MP2.

Le vol, dans le traditionnel Airbus blanc et orange, se passe vite. Je m'endors presque sitôt assis et me réveille dix minutes avant l'atterrissage. 

Sur la piste !

Dans l'Airbus d'Easyjet
Sortie archi-rapide après un passage aux passeports sans attente et une livraison des bagages immédiate. 

Sur la piste, Gatwick.
Salle des bagages, Gatwick

Bus pour Londres

Depuis une dizaine d'années, je voyage sur Gatwick avec Easyjet.  Pour rallier Londres, j'ai,au début, utilisé le train (une fois l'onéreux Gatwick Express et plus souvent les rames de Southern), puis l'Easybus, une sorte de camionnette où les passagers s'entassaient tant bien que mal. Mais c'est terminé. Maintenant on achète toujours un billet Easybus, au tarif Easybus, mais on voyage sur des compagnies régulières. Dans mon cas, comme cette fois, c'est la célèbre National Express.

Le bus National Express
Pour  une raison non précisée, nous n'empruntons pas l'autoroute mais excursionnons dans la campagne anglaise, dans une région verdoyante où les haras se succèdent. C'est le coin d'Epsom,  lieu d'un fameux derby. J'ai l'impression de sillonner la campagne de Dick Francis, dont j'ai lu et relu les romans policiers hippiques avec beaucoup de plaisir. 

Dans la campagne anglaise

Un ciel de peintre

Haras dans la campagne

Traditionnelles maisons à colombages

Direction Epsom !

Villas paisibles dans les villages.
 Continuation  via Sutton, Streatham et sa plus longue High Street d'Europe, Brixton toujours aussi colorée, etc.


Que l'herbe est verte !

Jusqu'à des dizaines de kilomètres de Londres s'étend le nom des Grosvenor (je n'ai pas eu le temps de faire la photo en entier). Une famille parmi les plus riches d'Europe. A l'origine le Marquis de Grosvenor, dont on voit la statue dans Belgravia, avait fait fortune avec le trafic d'esclaves.

Les bus londoniens vont loin !


De vastes greens en plein centre de petits villages.

Pavillons proprets avec le front garden.

Eglise à l'ancienne sur sa pelouse ; cela me fait toujours penser à Barnaby !


Ces classiques pubs, toujours avec des noms évocateurs (ça nous change de nos bars du marché, du cours ou de la poste !)

La Clock Tower. Cette fois, je songe aux villes indiennes où cette spécialité fut dûment importée par les Britanniques.

A l'hôtel Grapevine

J'arrive à la bruissante Victoria Coach Station. Mon hôtel est à deux pas, dans Warwick Way
C'est la traditionnelle maison anglaise, avec son escalier étroit, où on a installé un maximum de chambres . La mienne est minuscule, au rez-de-chaussée, mais c'est une affaire : moins de 40 € pour une chambre avec douche et breakfast, dans un quartier aussi pratique et central. Je ne connais pas l'équivalent à Paris. 

Porte de l'hôtel

Escalier de l'hôtel

Chambre n°3

Breakfast room

Breakfast room


Promenade dans le quartier de Victoria Station

Je prends le temps de boire un café dans la chambre et de faire un petit tour dans le quartier, avec ses sages alignements de façades de briques. 

Cambridge Street (sous réserves)

Eccleston Square

Hugh Street Mews

J'aime beaucoup ces ruelles d'anciennes écuries  (les Mews),  transformées en mini-maisons. Ce sont toujours des endroits paisibles et parfois les habitants font des prodiges d'horticulture urbaine. 

Je vais changer mes euros à côté de Victoria (sur la partie supérieure de Victoria Street, à côté du passage couvert) , où les officines se livrent à une féroce concurrence et où on trouve les meilleurs taux de toute la ville. Cette fois c'est la deuxième à gauche du passage qui est la plus intéressante.

Pour cela, je passe devant l'Apollo Victoria, qui joue Wicked depuis dix ans. Son voisin, le Victoria Palace, a donné Billy Eliott pendant une éternité. Il est en travaux et rouvrira en novembre avec un nouveau musical, Hamilton
La place devant la gare est également victime de travaux interminables, auxquels j'assiste depuis des années. J'espérais qu'ils auraient pris fin, hélas ce n'est toujours pas le cas. La vieille horloge assiste, impavide, à tous ces bouleversements. 

Wicked à l'Apollo Victoria

Dans Victoria Station, le tableau des départs

L'horloge de Victoria Station au milieu des travaux

Je descends Victoria Street, passe devant la cathédrale de Westminster, cet énorme vaisseau inusité et bien peu visité. Je n'ai pas le temps aujourd'hui, mais j'y retournerai volontiers !

Westminster Cathedral

Les lieux de restauration ne sont pas rares dans le quartier, et les chaînes y restent majoritaires. Je m'arrête dans un Wasabi, dont les restaurants servent une cuisine pseudo-japonaise, et m'y nourris avec un poulet teriyaki et des nouilles aux légumes pour 5,95£.

Poulet teriyaki chez Wasabi

Je poursuis ma descente en longeant Scotland Yard  et aboutis devant l'Abbaye de Westminster. Un ensemble hautement touristique avec le hall, la Saint Margaret Church, et Big Ben qui a droit à une foule de photographes. 

Décor de cristaux de givre dans la vitrine d'une compagnie

Westminster Abbey

Le Westminster Central Hall, qui hébergea après la seconde guerre mondiale la première assemblée des Nations Unies. A l'origine, c'était un bâtiment méthodiste, ce mouvement catholique anti-esclavagiste.
Saint Margaret Church

La tour de Big Ben ; c'est bien le nom de la cloche et non de la tour, ajustée avec une pièce de monnaie posée sur le mécanisme.

Comme cela fait partie des bâtiments du parlement, interdiction de s'approcher !

Suite par Whitehall. Downing Street, la résidence ministérielle (donc de Mrs May actuellement), bénéficie également de l'attention d'une foule nombreuse, alors que Horseguard Parade est complètement négligé. 

A cette heure avancée, pas de horseguard devant Horseguard Parade.

Je traverse Trafalgar Square (photo inutile, la colonne de Nelson n'est pas éclairée)  et poursuis jusqu'à la gare historique de Charing Cross, avec son monument vaguement gothique. C'est le point de départ kilométrique des distances du Royaume-Uni. 

Charing Cross, qui ressemble à tout sauf à une gare... L'intérieur est là.

L'édicule de Charing Cross, qui rappelle un peu les colonnes de Vienne.

Pause-café

Je ne pénètre pas dans la gare aujourd'hui, j'aurai d'autres occasions...
Je remonte vers Covent Garden. Pas l'opéra où j'assisterai demain soir à Adriana Lecouvreur, mais le quartier, qui fut jadis un des plus fameux marchés du Royaume-Uni.
Mon but est de boire un cappuccino au Caffé Nero du coin, que j'ai souvent fréquenté. Je privilégie cette chaîne car le café y est bon et à un prix raisonnable, la Wi-Fi gratuite, et avec les cartes de fidélité, on a un café gratuit après dix payés. Je garde mes cartes d'un voyage à l'autre, et j'ai souvent un café gratuit par séjour. Ce sera le cas du prochain. 

Caffé Nero

Cappuccino bien mousseux.

Sans m'arrêter à Saint Martin in the Fields, pourtant une église que j'affectionne, j'emprunte Craven Street vers Enbankment, qui offre une vue bluffante sur les lumières londoniennes. 

Saint Martin in the Fields
Golden Jubilee Bridge et la grande roue, le London Eye
Dans le Craven Passage
Le Sherlock Holmes, bien sûr !
Non, je ne vais pas marquer un autre arrêt au pub Sherlock Holmes, mais je vais juste à côté, dans ce grand théâtre de la fin du XIXe siècle, le Playhouse.

An inspector calls au Playhouse

The Playhouse Theatre
The Playhouse Theatre
The Playhouse Theatre
The Playhouse Theatre

The Playhouse Theatre
Cette salle vénérable à accueilli de fameux spectacles, comme le Judas Kiss avec Liam Neeson ou Les trois Sœurs avec Kristin Scott-Thomas. Je n'y ai jamais mis les pieds et je suis enchanté de découvrir enfin ce haut lieu du théâtre. 
Actuellement on y reprend un grand classique du répertoire anglais, An inspector calls (je crois traduit sous le nom de L'inspecteur vous demande) de J.B.Priestley.  J'ai vu cette pièce au Garrick il y a près de vingt ans, et dans cette production, mais jamais en France. C'est pourtant une œuvre très intéressante. Un inspecteur, Goole, arrive dans une maison bourgeoise pour interroger sur le suicide d'une jeune femme, et ses questions vont littéralement bouleverser, détruire cette famille où les liens s'avèrent bien fragiles et la grandeur d'âme toute relative. A la fin, la famille découvre qu'aucun inspecteur Goole n'est connu de la police, et qu'aucun suicide n'a été signalé. Mais peu après, un coup de téléphone annonce la prochaine visite d'un inspecteur venant enquêter sur le suicide d'une jeune femme qui vient juste d'avoir lieu... 
Le spectacle reprend la mise en scène de Stephen Daldry, qui a déjà beaucoup servi, mais qui reste spectaculaire avec sa maison réduite qui s'écroule quand le vernis de noblesse disparaît. Ce show a fait le tour du monde et a été vu par plus de quatre millions de spectateurs ! 

An inspector calls au Playhouse Theatre

An inspector calls au Playhouse Theatre

An inspector calls


Je trouve la diction de Liam Brennan, l'inspecteur, un peu agressive, mais le personnage est bien campé. Les membres de la famille Girling sont excellents, particulièrement la lady campée par Barbara Marten, qui se réjouit à dynamiter méthodiquement son personnage de grande dame. 
La distribution comprend aussi une vraie grande dame du théâtre anglais, Diana Payne-Myers, qui à 88 ans a une longue carrière derrière elle. Elle a chanté avec Frank Sinatra  et Dean Martin, dansé la révolution française de Découflé sur les Champs Elysées, joué avec les plus grands. C'est une merveilleuse vieille dame avec qui j'ai énormément de plaisir à papoter. 

Diana Payne-Myers
Diana Payne-Myers

Barbara Marten


Retour tranquille par Admiralty Arch, l'arche de l'amirauté, le Mall, Buckingham Palace. Comme je loge presque toujours dans Pimlico, c'est un itinéraire nocturne que j'emprunte fréquemment, et j'ai toujours trouvé cette promenade au milieu des parcs déserts très agréable. 

Admiralty Arch

Le bâtiment de l'Amirauté

Victoria Memorial et Buckingham Palace

Buckingham Palace et Victoria Memorial

Belgrave Road


2 commentaires:

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