Une porte bleue immortalisée par le cinéma ! |
Vers Notting Hill
A mon menu du petit déjeuner, le muesli aux poires (nettement moins bien que le précédent), une torsade à la confiture, chocolat au lait et jus d'orange.
Je pars en bus pour Notting Hill, un quartier que je n'ai pas souvent fréquenté. Je profite de la place du touriste, à l'avant de l'étage.
Curieuse cabane décorée de galets sur Grosvenor Gardens |
Le chemin, ralenti par une très dense circulation, par Knightsbridge, Brompton Road et Kensington offre des vues contrastées de cette partie très coûteuse de la ville.
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La chaîne Uniqlo, d'origine japonaise (j'avais fait des courses dans un immense magasin de Ginza !) est bien implantée à Londres.
On aperçoit St Mary Abbots Church dans le virage. |
Que de couleurs ! On a changé de quartier. |
Une ancienne cahute de gardien au milieu de la rue. |
Je termine à pied, histoire de me mettre en jambes. Près de la station de métro, j'avoue un Fish and Chips populaire, encore vide car il n'est que midi. J'y prends la spécialité locale, pour 8,40£. Le cabillaud s'avère bien fondant et le beignet croustillant. Les frites sont, comme souvent ici, pas assez cuites à mon goût. Je fais la rencontre de Liam, ouvrier dans les ascenseurs, passionné de Shakespeare. C'est en le voyant lire Much ado about nothing que j'ai engagé la conversation... Il a vu comme moi plusieurs spectacles au Globe.
Après les mimosas, voici les premiers prunus fleuris.
Museum of Brands
Le Museum of Brands jouit d'une flatteuse réputation sur Tripadvisor, et je ne l'ai jamais visité. Le concept est simple : présenter une évolution de la société à travers des produits de consommation, depuis le début du XIXe siècle. Beaucoup de jouets, et notamment de puzzles (une invention anglaise pour mémoriser la carte de l'Europe, à l'origine), des publicités, des emballages...Très originale façade. |
On constate l'évolution de la publicité, de plus en plus éloignée du produit, et le rôle des célébrités (cinéma, puis télévision, et musique). Et je suis très surpris de voir que chaque guerre se retrouve dans les jouets, au même moment. Churchill est traité pareillement que James Bond.
C'est intéressant mais cela mériterait davantage d'approfondissement dans les panneaux explicatifs. On est amené (peut-être est-ce le but ?) à tirer ses propres conclusions.
Les photos étant interdites, je place ici quelques images glanées sur internet.
Les photos étant interdites, je place ici quelques images glanées sur internet.
Anciennes partitions évoquant un monde disparu.
Les produits de beauté ont quasiment toujours existé.
Ancien présentoir à cigarettes.
Souvenirs royaux, toujours un bon moyen de faire marcher le commerce.
La presse féminine, ça ne date pas d'hier !
Les jouets sont souvent révélateurs d'une époque.
En temps de guerre, les jouets ne visent pas le pacifisme.
Le western est arrivé !
Les séries télé, encore une bonne source de ventes.
Les vedettes sont plus récentes mais les produits dérivés ne changent guère.
Portobello Road
Voilà plusieurs années que je n'ai pas mis le pied sur Portobello Road, où se tient un des plus fameux marchés de Londres. J'y suis toujours allé le week-end, et en semaine c'est complètement différent. Quelques étals de vêtements, du bric-à-brac oriental, et des fruits et légumes appétissants. Et c'est tout. Quasiment pas d'antiquaire. Cela reste un plaisir de se balader dans ce quartier cependant.La porte bleue de Coup de Foudre à Notting Hill, bien sûr ! |
A comparer avec leurs cousins japonais...
L'Armée du Salut (The Salvation Army) a des points disséminés un peu partout.
Vers Southbank
J'hésite encore sur la route à suivre, et finalement me résous à me diriger vers Bayswater, autre coin que je connais assez mal. Je me rappelle y avoir dormi en l'an 2000, aux environs de Paddington, mais je n'y suis retourné que deux ou trois fois (en une vingtaine de voyages). Il n'y a toujours pas énormément à voir mais c'est un quartier animé avec de nombreuses boutiques et lieux de restauration. D'ailleurs, c'est l'heure de ma pause.
Je décide de prendre le métro pour passer d'une gare à l'autre, de Paddington à Waterloo. L'heure de pointe approche et les rames commencent à se remplir de passagers debout. Waterloo Station semble également pleine de travailleurs qui empruntent les trains de banlieue pour rentrer chez eux. Rien à voir cependant avec les gares japonaises !
J'ai encore le temps de flâner et j'entre dans l'église de Saint John the Evangelist, qui me rappelle beaucoup une autre de New York. A l'intérieur un orchestre termine sa répétition.
J'achète à un étal un bol de soupe céleri rave et châtaigne, bien trop chaud. Mais délicieux dès que je parviens à le goûter.
Maurizio Pollini au Royal Festival Hall
Le Royal Festival Hall est une des plus grandes salles de concerts classiques de la capitale, qui fait partie de l'ensemble de Southbank avec une autre salle et le célèbre National Theatre, l'équivalent de notre Comédie Française.. Comme le Barbican, c'est un édifice à plusieurs niveaux avec bars, restaurant, salles d'exposition, très chaleureux. Il y a toujours des gens en train de lire (et maintenant de consulter leur téléphone) dans tous les coins.
La programmation est énorme, variée, prestigieuse. Si le London Symphony Orchestra joue essentiellement au Barbican, c'est le Philharmonia qui se produit majoritairement ici, parmi une multitude d'autres orchestres.
Le balcon isolé, à gauche, est réservé à la famille royale et à ses invités.
Le concert de ce soir fait partie de la série International pianists. Et j'ai de la chance, après Murray Perahia, je vais entendre une autre légende du piano, Maurizio Pollini.
J'ai pris une place dans le choir, derrière la scène ; on est très près du piano, juste au-dessus des mains. Prix incroyable : 10 £ !
Maurizio Pollini |
Ce grand monsieur a choisi une première partie Chopin, assez semblable au concert de dimanche, avec nocturnes, ballades, berceuse, scherzo, et une seconde Debussy, avec le deuxième livre des préludes. Première constatation, les mains restent sûres et précises. Ensuite, le jeu est caractérisé par une très large palette de couleurs et beaucoup de poésie. Après un début un peu trop rapide, des Chopin limpides et lumineux. Je crois n'avoir jamais entendu les préludes de Debussy aussi magnifiques ; et ce grand connaisseur de la musique contemporaine souligne justement la modernité du compositeur.
Trois bis en prime, un Debussy et deux Chopin. Waouh !
Et j'ai réussi à me faire inviter dans la loge. Je suis sur un petit nuage !
Trois bis en prime, un Debussy et deux Chopin. Waouh !
Et j'ai réussi à me faire inviter dans la loge. Je suis sur un petit nuage !
Maurizio Pollini dans sa loge |
Du coup, je rentre à pied, en traversant la Tamise pour rejoindre Enbankment, ce qui me vaut de traverser Charing Cross Station, puis Trafalgar Square et Victoria.
Effet de lumière nocturne sur le Golden Jubilee Bridge.
Embankment depuis le Golden Jubilee Bridge |
Charing Cross Station |
Le réverbère sud-est de Trafalgar Square recelait autrefois le plus petit poste de police du royaume !
Excellent post. Congrats, Fred!
RépondreSupprimerBruce
Thanks Bruce!
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