Encore une représentation pleine d'imprévus...
De 11th Ave à Columbus Ave
Ce matin le studio de télé ambulant à disparu, la température est très douce, idéal pour une petite balade. Je descends jusqu'à la 11th Avenue, le quartier des concessionnaires de véhicules, aux présentations originales, entre la pente, la Mini accrochée à la façade, ou le relooking Halloween.Je traverse latéralement et coupe par le Lincoln Center dont la Plaza est bien vide, et croise une série de trucks qui mènent une campagne pro-Trump et, logiquement, anti-Clinton. Hormis le tag sur le pavé hier, on ne peut pas dire que New York City soit envahie de signaux de campagne à quelques jours des élections. J'en ai discuté avec Richard il y a deux jours, il est catégorique. A ce jour la victoire d'Hillary Clinton semble acquise.
Suite de la promenade sur Columbus. Vieilles façades, sculptures énigmatiques, arrière du Natural History Museum aux airs de château anglais, vitrine d'un magasin de minéralogie qui présente des merveilles de la nature...
Lithographies au Lincoln Center
Je regagne le Lincoln Center qui expose des œuvres récentes d'artistes américains.Hayy Nadler, Live from Lincoln Center |
Dennis Ashbaugh, Untitled |
Mark DiSuvero, Untitled |
Glenn Ligon, Boy on Tire |
Richard Artschwager, Liebespaar |
Robert Cottingham, Empire |
Wolf Kahn, Down in the Valley |
Joel Shapiro, Untitled |
Terry Winters, Illustrated Set |
Philip Taaffe, Untitled |
George Condo, Paper Faces |
Halloween au Lincoln Center
Guillaume Tell au Met
A midi commence la représentation Toll Brothers du Met, celle qui passe en direct dans les radios et cinémas du monde. C'est un des clous de la rentrée qui est à l'affiche, un opéra que le Met n'a plus programmé depuis quatre-vingts ans et jamais dans sa version originale, Guillaume Tell de Rossini.Moi, j'ai eu plus de chance, et j'ai de beaux souvenirs en tête. Chris Merritt, Salvatore Fisichella, Lella Cuberli, José van Dam, Thomas Hampson ... Mais voilà des années que je n'ai vu cet opéra, même si je l'ai beaucoup écouté et pense bien le connaître.
C'est Pierre Audi qui signe cette nouvelle production, et il n'a pas cherché à choquer le public New yorkais. Esthétiquement, cela rappelle beaucoup les scénographies des années 80, jusqu'à ces costumes ivoire sans âge précis. Ces chœurs qui se rangent comme à la parade ! Au moins cela a le mérite de la lisibilité pour un public peu familier avec l'œuvre.
Fabio Luisi, le principal conductor de la maison, dirige avec raffinement, mettant en valeur les sonorités. Et surtout, avec un orchestre aussi imposant, en prenant garde à ne jamais couvrir les chanteurs. Et ce serait dommage, avec un plateau pareil ! Des seconds rôles de luxe : Kwangchul Youn en Melcthal, John Relyea en Gessler, Marco Spotti en Walter, Janai Brugger en Jimmy. Un inconnu, Michele Angelina, chante à ravir la romance de Ruodi. Mathilde est Marina Rebeka, une habituée de Pesaro. Les vocalises ne sont pas parfaites, mais elle sait ce que tenue de voix et phrasé veulent dire, et, malgré la convention de la mise en scène, le personnage existe. Elle reste quand même un cran au-dessous des deux interprètes masculins, un électrisant Brian Hymel qui lance crânement les aigus impossibles d'Arnold (et rappelle par plusieurs aspects Chris Merritt), et surtout de Gerald Finley, artiste exceptionnel, au français impeccable, à la voix mordorée et à la somptueuse ligne de chant. Il est aussi à l'aise dans ce Guillaume Tell que dans le Sachs des Meistersinger, à Paris en mars.
Je passe donc un excellent après-midi. Le deuxième entracte semble s'achever quand arrive sur scène un monsieur au micro. Tout le public se fige, c'est généralement l'indication d'un chanteur subitement malade qui va être remplacé par l'understudy, la doublure. Eh bien, pas du tout.
Ce monsieur nous informe qu'en raison d'un problème scénique, l'entracte va être prolongé, cependant nous ne devons surtout pas quitter nos sièges. Fichtre ! Les cabanes suisses se seraient-elles effondrées ?
Vingt minutes après, retour du speaker. Il nous informe que le dernier acte ne sera pas exécuté et que nous sommes priés de quitter la salle. Diantre ! Voilà des années que je viens au Met et je n'ai jamais connu pareille mésaventure.
Je descends à toute pompe à la Stage Door, où je retrouve Sophia, une chaleureuse Autrichienne installée ici depuis des années, fidèle spectatrice, et les suppositions vont bon train. Melinda, une autre habituée des lieux, rapporte qu'elle a assisté à la générale et qu'un bout de décor s'est renversé au dernier acte. Les premiers chanteurs sortent, le chef, personne ne sait rien. Et, plus mystérieux encore, le tunnel se remplit peu à peu de tout le personnel du Met.
Marina Rebeka |
avec Brian Hymel |
Janai Brugger |
avec le si gentil Gerald Finley |
C'est Gerald Finley, toujours bon dernier, qui apporte la solution : pendant l'entracte, on a découvert, quelque part dans le théâtre, some illicite substance. De la poudre blanche aurait été répandue. Unbeleavable ! La police, prévenue, a ordonné l'évacuation totale. Je n'en reviens pas ! Mais mes amis américains, eux, ne sont pas étonnés.
P. S. J'apprendrai ultérieurement qu'il s'agissait des cendres d'un musicien défunt, qu'un de ses amis devait répandre dans la fosse d'orchestre.
Nous discutons tous ensemble pendant une bonne heure, puis je les quitte car je dois retrouver Christopher, un ami du coin que je revois à chaque voyage.
Pause au Boston Market
Je le conduis au Boston Market, cette rôtisserie spécialisée dans la dinde, aux tarifs imbattables. On fait de copieux repas pour une dizaine de dollars.Nous allons ensemble à un autre spectacle qu'il a réservé. Je passe par Times Square, évidemment bondé. Je comprends la foule, c'est tellement plus spectaculaire une fois la nuit tombée !
Il est tard, je mettrai la suite ultérieurement !
Ero al Met lo stesso giorno per vedere l'Italiana in Algeri, e tutto fù cancellato !
RépondreSupprimerIl blog è interessante, ma che lavoro per mettere tutto questo testo e tante foto !
Giorgio da Vicenza
Buongiorno, Giorgio da Vicenza, sei il primo Italiano da scrivere qualcosa sul mio blog. E vero, è un lavoro importante, ma spero che è piacevole da scoprire.
RépondreSupprimerSei stato sfortunato, lo posso capire. Vedere tre quarti di Guillaume Tell è meglio che non vedere niente...
Amicizie a tutti i lettori italiani !