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mercredi 24 août 2016

Japon : Osaka, un super musée



Je pars dans le four habituel qu'est Osaka le matin. La circulation est dense, même sur trois voies superposées.




Le musée d'Osaka

J'ai gardé pour ma dernière matinée de visite le musée d'Osaka, un superbe building que j'ai déjà admiré en allant visiter le château.


J'ai bien fait de le garder pour la fin ! C'est un musée vraiment réussi, à la fois passionnant et ludique, ou chacun peut trouver son compte. Beaucoup d'enfants se régalaient ce matin, cependant j'étais le seul étranger. C'est dommage que les touristes le boudent...
Je tiens à saluer le confort, là aussi, de nombreux musées japonais, où un ascenseur vous propulse au sommet, et qu'on visite en descendant tranquillement. C'est tout de même plus reposant !

La grande réussite de ce musée est de conjuguer une muséographie classique, avec de belles pièces bien présentées, avec des ressources multimédia, des dioramas, des maquettes (évidemment), des reconstitutions, et même un étage ludique où on peut jouer à l'archéologue. Et quand on ressort, on s'est vraiment fait une idée claire de l'histoire d'Osaka, des origines à nos jours.

Une fois passé le monument d'entrée, on accède à une salle dont les fenêtres donnent sur le château. Une animation régulière ferme les volets et projette un film avec des scènes qui auraient pu s'y dérouler il y a  deux mille ans.








L'ancienne cité, Ninawa, était déjà centrée sur l'activité portuaire. On voit d'ingénieux bateaux à la poupe mobile, ancêtres des ferries.






La féodalité s'organise ensuite, et parallèlement aux conflits claniques la ville se développe.









La situation géographique dans un delta protégé et le développement du commerce maritime sont une formidable occasion pour la ville. Elle prend une telle importance économique qu'elle dicte le prix des denrées à tout le pays, avec ses ventes aux enchères quotidiennes. Le musée présente des ukiyo-e, ces célèbres estampes colorées, et leur ingénieuse mise en scène avec des dioramas.









L'identité d'Osaka en tant que ville de négoce et premier port du Japon est forgée.






Dans cette ville cosmopolite, le change est déjà une activité bien installée, comme le montre une enseigne en forme de pièce de monnaie.



Plusieurs vitrines illustrent le développement du bunraku, cet art ancestral où des marionnettes de grande taille sont manipulées par plusieurs opérateurs.





La ville s'agrandit et devient le théâtre d'activités multiples. Vive les maquettes !










Lors de somptueuses fêtes, les bateaux sont décorés, comme j'avais pu le voir dans le Musée de la vie ancienne.


 L'étage inférieur permet, comme je l'ai déjà signale, à chacun de jouer au petit archéologue. Et les enfants ne sont pas les seuls à en profiter !




Au XIXe siècle, la révolution industrielle concerne aussi le Japon et Osaka, au contact d'étrangers depuis des lustres, s'occidentalise doucement.





Certes, le Japon traditionnel résiste et certains conservent leur mode de vie. La religion joue encore un rôle influent.






Comme partout, le XXe siècle va entraîner une mondialisation que la grande exposition industrielle accélère. Osaka importe et exporte sans relâche.
Les guerres laissent une empreinte durable, et c'est étonnant de voir combien les affiches de propagande sont identiques d'un pays à l'autre.





  1. Le jeu de l'oie publicitaire vantait la variété de produits qu'on pouvait trouver dans la première galerie couverte (shotengai)  !



Je regagne à pied l'hôtel pour récupérer mes bagages. Je retrouve Tristan que j'y ai rencontré il y a deux jours.
Nous avions passé la soirée à papoter. Ce Lillois, installé depuis trois ans à Osaka, est commercial pour un importateur de vins autrichiens. Je lui avais confié mon intérêt pour cette production, et notamment pour ceux de Klosterneuburg dont il a l'exclusivité au Japon. Hier soir, il m'a apporte toute une sélection de bouteilles pour me faire la dégustation. Si j'avais pensé boire du Grüner Veltliner à Osaka !
Cette fois, il me remet une brochure avec les vins qu'il me faudra tester à mon prochain voyage à Vienne !

Métro jusqu'à Shin-Osaka, la gare des Shinkansen, où je découvre qu'un violent orage tropical s'est déclaré. Je l'ai échappé belle !
Repas classique, gyozas et ramens, dans un des nombreux restaurants à comptoir de la gare.


En train vers Narita

Première étape jusqu'à Shinagawa, puis jusqu'à l'aéroport, où il me faut revenir en arrière pour la ville de Narita où je dors ce soir. J'ai le sentiment de refaire tout le voyage à l'envers et en accéléré : Kyoto, Nagoya, Tokyo...
Des perturbations avec le Narita Express me font arriver bien plus tard que prévu. Je m'installe dans la chambre avant d'aller déguster mon dernier yakiniki de bœuf Wagyu.










Demain, dernière étape avec deux vols via Amsterdam. Je donnerai ultérieurement des nouvelles et ferai, comme il se doit, le bilan du voyage.
Merci à tous les lecteurs dont le nombre n'a cessé d'augmenter, les encouragements et les messages que j'ai reçus, d'amis ou d'inconnus. Et, comme je l'ai déjà écrit, je tâcherai de répondre dans les jours prochains à toutes les questions et demandes...
Déjà un seul credo : allez au Japon !

4 commentaires:

  1. Nous avons lu votre article très détaillé et nous avons décidé d'y aller. Vous avez raison, il est vraiment très bien. Et votre blog est très bien fait !
    Amicalement
    Michel et Marie-Laure de Lyon

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    1. Ravi de vous avoir donné envie. Bonne continuation de votre voyage dans ce merveilleux pays.
      Amicalement

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  2. Esque vous penser qu'on peu faire les 2 musé et le château la même jour nait ?
    Sylvie

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    1. Bonjour Sylvie, il faut peut-être jongler avec les horaires mais c'est jouable. Le musée d'Osaka et le château sont voisins, et celui de la vie ancienne un peu plus éloigné. Il faudrait sans doute utiliser un bus ou un taxi.
      Bonnes visites à Osaka !

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