Pages

mardi 26 octobre 2021

Retour à Vienne

Un nouvel article "Retour à  Vienne" ! Quel plaisir de revenir dans cette ville que j'aime tellement...

Péripéties de voyage

Je pars pour Vienne en passant par Bruxelles. Le départ est plein de péripéties. 

Tout d'abord, la navette depuis le parking Super Eco (nouveau nom, encore moins mérité que le précédent vu la faramineuse augmentation des tarifs ; Super Eco, ça signifie simplement moins exorbitant que les autres), il faut tout parcourir à pied.
 

En pénétrant dans le terminal, je découvre que le vol, trois heures à l'avance, est annoncé clôturé. Je vais me renseigner. C'est une erreur mais ça fait un coup ! Je prends ma place dans la file d'attente.

Bientôt une agente vient ajouter un panneau sous notre nez ; on ne peut pas embarquer sans PLF. On se renseigne, ; le PLF en question consiste en un QR code qu'on obtient sur une page en ligne.

Celle-ci multiplie les obstacles. Tout d'abord il faut obtenir un code numérique envoyé par SMS. Si on ne le renseigne pas au format international, avec le +, on ne reçoit rien. En outre, même en transit, il faut remplir les cases de l'adresse en Belgique. Et en transit ? Ah oui, il faut mettre celle de l'aéroport de Zaventem, avec code postal et tout et tout. Et trouve-t-on  ça ?
La panique se répand dans la file et occasionne un échange d'informations entre passagers. L'agente parle du code postal 0000. Ca ne fonctionne toujours pas ! C'est un canular. On finit par obtenir le bon, 2576 je crois.

Maintenant il faut un nouveau code numérique ! Le précédent est expiré. Le second met du temps à arriver.

La longue queue au contrôle est ralentie par une dame âgée qui a laissé son flacon d'eau micellaire dans son sac et un enfant qui vomit, en se forçant un peu. Evidemment, la borne Parafe pour accélérer le contrôle des passeports ne fonctionne toujours pas... L'agent m'informe qu'il faudrait faire venir la maintenance et que c'est une question de sous.
Enfin, ça y est. Me voici en salle d'embarquement. 😊

La pause à Bruxelles dure une heure et demie. J'en profite pour acquérir chez Exki un chausson potiron-cheddar et boire un peu plus loin un expresso à 3,90 €. Les tarifs d'aéroport belge, ça ne rigole pas!

Le temps dégagé me permet un coup d’œil sur Vienne. On repère nettement la cathédrale et sa flèche élevée.

L'aéroport de Vienne a toujours été très efficace. Sortie rapide, bagages délivrés à toute vitesse. La nouvelle étape de contrôle des certificats de vaccination ne l'est pas moins. Le code de l'application est scanné avec célérité. Je peux entrer en Autriche !

 
La salle des bagages a toujours été décoré de publicités de musées. L'expo Titien du Kunsthistoriches Museum s'affiche fièrement, mais le Baiser de Klimt demeure une incontournable icône. 

A Vienne

Je file au S-Bahn, le RER local, qui conduit sa cargaison de voyageurs aériens pour la modique somme de 4,30 €. Moderne, propre, confortable.

Je suis supposé descendre à Wien Hauptbanhof, gare que je connais bien depuis mon premier voyage à Vienne, lorsque je logeais juste derrière. Oui mais elle a été refaite depuis et je ne reconnais plus rien. Je consulte le GPS qui prétend me placer à Meidling !

Je sors à Favoritenstrasse et ne reconnais toujours rien. En fait, c'est la sortie nord, et tout le quartier a été refait. Les sympathiques tavernes de quartier, le magasin de cuir bon marché, les barques-pots de fleurs, tout a disparu. Je mets un bon moment à me demander où je suis.

Finalement je retraverse toute la gare et sors sur Südtiroler Platz, qui a gardé son apparence familière, avec même une boutique de vêtements pour homme hors d'âge. Je sais où je suis ! Je pourrais prendre le métro mais cette journée d'avion m'a donné envie de marcher un peu, et je connais l'itinéraire par cœur. Je descends donc Favoritenstrasse vers Karlsplatz.

Je ne pense pas à dégainer l'appareil en passant devant les peintures murales et le Theresianum mais retrouve mes esprits devant la Paulanerkirche, qui n'a avec la bière que le rapport d'un ordre religieux.

Je descends Kärtnerstrasse, toujours animée, jusqu'à Stephansdom, la cathédrale. Les longs travaux n'ont pas été inutiles et elle présente, de ce côté, les miracles de la pierre ciselée et dégagée de sa croûte noirâtre. Je note mentalement que ce serait le bon moment de faire le tour détaillé de l'extérieur.

Arrivé à la statue de Gutenberg, j'envoie un SMS à mon logeur. J'ai eu quelques craintes car, depuis ma réservation, je n'avais jamais reçu la moindre nouvelle et mes messages de ces derniers jours étaient restés sans réponse, jusqu'à ce qu'il me signale, mercredi soir, que tout était OK. Il faut avouer que le tarif était incroyablement bas pour ce quartier hyper-central. Je n'ai jamais logé si près de la cathédrale.

Il n'a pu venir en personne mais a envoyé un ami pour le check-in. Le préposé aux clefs finit par arriver sur sa trottinette électrique, m'aperçoit avec ma valise au pied du créateur de l'imprimerie, et repart illico !

Je tente de le retrouver et, impatient, il ressort de la porte d'un palais, à côté de la fameuse Gelateria Zanoni&Zanoni. Dès qu'il m'aperçoit, il fonce de nouveau. Je repère la lumière au fond de la cour.

C'est bien un ancien palais, avec un gigantesque bas-relief dans le couloir.


Je retrouve le jeune homme au fond de la cour. Dès qu'il voit ma silhouette, il disparaît dans la cage d'escalier.

Il file dans les étages, bien élevés vu la hauteur des plafonds. Je grimpe avec ma valise, à un rythme nettement moins soutenu.

Il m'attend devant la porte, me donne les clefs et me réclame la taxe de séjour. Il ne pénètre même pas pour le check-in ! Je demande le code Wi-Fi, il me rétorque - sèchement - que c'est écrit sur un papier près de la box. C'est l'accueil le plus sommaire auquel j'ai été confronté.

C'est un des plus vastes appartements où j'ai logé à Vienne. Vaste salle de bains... Je préfère les petites, mais je ne vais pas faire le difficile.

Chambre de même, quoique fort peu meublée.

Grand salon qui ne me servira guère.


Cuisine spacieuse, hélas dépourvue de four à micro-ondes, mais avec congélateur...

Je pose rapidement mes bagages et pars dîner.

Beaucoup de restaurants sont fermés le dimanche soir. Je tourne un moment dans le quartier, tente Zum Basilisk qui tient porte close. Je finis par prendre le chemin d'une de mes adresses favorites.

Krah-Krah

Je suis depuis longtemps fidèle à la brasserie au cri de corbeau, qui brasse sa propre bière et propose sa cuisine locale sans relâche.



C'est bien rempli, ce soir, mais on réussit à me caser sur un guéridon. Je retrouve un accueil chaleureux, aux antipodes de celui du logeur-assistant.
 

Le choix est large parmi les bières de saison, mais j'opte sagement pour celle que fabrique la brasserie, la Krah-Bier.

Issu de la carte temporaire, une variante du Schnitzel avec Speck (du jambon fumé) et Tirolerkäse, une variante du cordon bleu, servie avec un chutney de tomates vertes.

Vienne n'est pas qu'une ville de gâteaux ! Les Palatschinken, les crêpes, sont proposées partout. J'opte, comme d'habitude, pour celles à la confiture d'abricots. 

Je suis repu. Il ne me reste plus qu'à aller sombrer après cette journée fertile...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un grand merci de prendre le temps de laisser un commentaire. Je promets de le lire aussi vite que possible.
N'hésitez pas à signer votre message, ce sera encore mieux : je n'ai AUCUN moyen de connaître votre nom, votre e-mail, ou votre blog.
Si vous préférez que vos coordonnées n'apparaissent pas, mais que je vous réponde en privé, utilisez le formulaire de contact, accessible sur la version web du blog.