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mercredi 12 août 2020

Rome : promenade sur le Celio


Une promenade sur une de mes collines préférées ! De beaux parcs, des vestiges antiques, des églises parmi mes favorites... J'adore me balader sur le Celio.




La version romaine du Flatiron est garnie d'un balcon !


 Je reprends l'escalier des Borgia ; juste derrière, voilà déjà ma première destination :


San Pietro in vincoli, Saint Pierre aux Liens et le célèbre Moïse de Michel-Ange.


La place, si souvent noire de monde, est complètement déserte. Double effet du Covid qui a vidé Rome de ses touristes et de la canicule écrasante, qui cloître même les habitants à domicile mieux que la quarantaine.


Je tourne dans les ruelles de l'Oppio et descends vers le Colisée, que j'évite soigneusement.


Ces vestiges sont pourtant significatifs : c'était le Ludus Magnus, l'arène des gladiateurs.



Je vois  mon but, l'église des Quattro Santi Coronati, les Quatre Saints Couronnés. J'adore cette église extrêmement ancienne, que je n'ai pas visitée depuis fort longtemps, et je me fais une fête de la visiter.


C'est une construction étrange, enchâssée dans un monastère médiéval, qui n'a rien d'une église vue de l'extérieur.


Une fois passé le portail, on pénètre dans une série de cours ; seules les arcades rappellent un peu les architectures familières.


Les diverses périodes ont apporté leurs modifications et ont enrichi de fresques.


Sur celle-ci s'accotent, comme une bande de copains, les Quatre Saints à qui l'église est dédiée. Ce sont des martyrs (on en voit les palmes), mais leur identité est plus compliquée. Ce seraient soit des soldats qui auraient refusé un sacrifice païen, soit des maçons.


L'équerre semble pencher ici pour la seconde version.



Hélas, quand j'atteins la dernière porte, je découvre que l'église sera fermée tout au long de mon séjour. Après San Clemente hier, je n'ingurgite pas facilement la pilule !
 

Déjeuner



Je vais me remonter le moral. Un restaurant sur la Via Celimontana propose de la cuisine romaine traditionnelle, guère sophistiquée mais authentique : pasta alla grecia, salsiccia alla pietra, tiramisu. Le primo piatto (les pâtes) est particulièrement goûteux, avec une excellente pancetta ! 26 € avec un quart de Colli Romani, un vin romain et un café. Le serveur sympathique m'offre aussi un verre de limoncello maison.




La végétation dans Rome me semble une caractéristique aussi importante que ses fontaines, sans doute davantage dans les quartiers un peu excentrés. Moins luxueuses peut-être que celles de l'Aventin (et encore, ça se discute), les villas du Celio sont également ombragées de ces grands cèdres et pins parasol qui font partie de leur charme.


En longeant l'hôpital militaire, je parviens  l'Arc de Dolabella et Silanus. Cela ne semble pas extraordinaire et pourtant cette porte est tout ce qui reste de la muraille défensive lors de la première période républicaine.





Derrière, par magie, on se retrouve en pleine campagne. Herbes folles, cigales, bestioles diverses qui détalent en entendant des pas. C'est un des charmes du Celio.

Saint Pierre et Saint Jean



Hélas, je n'aurais pas davantage de chance avec la basilique Saint-Pierre et Saint-Jean, extrêmement belle et d'une grande sérénité. Je n'ai que le charmant campanile pour me consoler.



J'adore cette façade qui reprend les colonnettes pour créer un écho. Je l'écris souvent, mais je trouve que le rythme importe beaucoup en architecture.




Je peux au moins pénétrer sous le porche, qui témoigne, une fois supplémentaire, de la transformation des restes antiques en église.




Tant pis. Je traverse le parc de la Villa Celimontana. Il y a tant de statues antiques à Rome qu'on ne craint pas de laisser des originaux  l'air libre ! Ce ne sont certes pas les mieux conservées, il s'agit même d'une légion de décapités...



C'est sec, cette année. Indéniable.



 L'église San Tommaso in Formis me réserve la même déception. Mais j'ai une bonne surprise !


Je peux enfin profiter de Santa Maria Domnica ! Un enchantement avec une très fraîche mosaïque.


 Je traverse la rue en longeant le reste de muraille ; derrière, dans le parc, s'élève la merveilleuse Santo Stefano Rotondo, une que je place dans mon Top Ten de la ville. Une église très étonnante, circulaire derrière une façade rectiligne.


Et le sous-sol abrite un mithraeum antique, un temple à Mithra, très bien conservé.



Une fois de plus, je suis bloqué à la porte. L'église restera fermée jusqu'à fin août. Décidément, c'est la malédiction du Celio.


Sur cette curieuse mosaïque du XIIIe siècle, un Christ trône entre un Blanc et un Noir. Mystère...


 En fait, c'était l'entrée d'un hôpital des Trinitaires. L'ordre avait été fondé pour racheter les Chrétiens faits prisonniers en Orient, lors des Croisades. L'Alserkirche de Vienne était également rattachée à cet ordre.




Eh bien, je n'en reviens pas. Même la basilique Nereo et Achille, que j'ai toujours vue ouverte, est fermée aujourd'hui. L'extérieur ne paie pas vraiment de mine, mais l'intérieur est tout à fait mignon.


Si on scrute bien la façade, on repère les fresques qui n'ont jamais été restaurées.


Je longe les Thermes de Caracalla ; je les ai souvent visités et j'y ai guidé aussi un certain nombre de fois, je n'ai pas vraiment prévu d'y revenir. Mais je suis à côté, je suis tenté.


Incroyable ! Maintenant ils ne sont ouverts que du jeudi au dimanche ! Je n'en reviens pas. Le si agréable quartier du Celio n'aurait-il rien à offrir au mois d'août qu'une jolie balade sous les pins ?



La très ancienne Santa Maria in Tempulo (et très fraîche, si mes souvenirs sont exacts) est tout aussi close, sans surprise cette fois.




Je glisse l'appareil photo derrière les carreaux ; ce n'est pas si mal !


Un improbable camping-car s'est transformé en sculpture, façon Arte Povera. C'est même une installation, puisqu'il diffuse généreusement Only You, le tube des Platters. And you alone...
 

Je tente une remontée sur le Celio vers San Gregorio qui, je sais bien, ne s'ouvre que si on sonne, et à partir de 16:00. L'heure convient, je ne devrais pas être déçu.


Je me trompe un peu, passe devant une maison des Suore della Carita, et me retrouve de nouveau en pleine campagne !


Une sœur qui arrose les fleurs me remet sur le bon chemin.


Enfin une visite concluante ! San Gregorio al Celio ne m'a pas déçu.

1 commentaire:

  1. Wonderful journey through magnificent Roma, with amazing churches and gardens.
    And a delicious tiramisu too !
    Thanks for this great post.
    Annie

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