Tsuwano : télésiège, forêt, château

L'opération château se déroule en trois étapes : montée en télésiège, marche dans la forêt avant d'atteindre la citadelle. Une promenade aux sensations fortes !




Donc je commence par acheter mon billet à 700 yens.

Télésiège

Le télésiège est d'un modèle inconnu ; un siège en plastique, plutôt bas, au bout d'une perche. Deux petits accoudoirs sont fournis mais pas de barre pour poser les pieds ni la moindre ceinture de sécurité. Rien de ce côté-là.

J'étais très sujet au vertige et je le gère mieux avec l'âge, mais c'est tout de même une épreuve à passer. La montée, ça va : on regarde vers le haut naturellement, je me détends très vite. Je  fais même des photos de la forêt et des hortensias sauvages qui s'épanouissent sous mes pieds.

Forêt

Pour ma quatrième marche en montée de la journée, je commence à sentir le manque d'entraînement mais j'ai toujours un énorme plaisir à arpenter ces forêts japonaises si hautes. En revanche, on voit que la pente est terrible hors du sentier. Ces montagnes recouvertes de bois épais sont sans doute impraticables.

Château

Le château, Tsuwano-joshi (je ne connais pas le sens de cet ajout inhabituel), fut édifié en 1295 par le daimyo Yoshimi. En 1600, Sakazaki en prit possession et fit construire un donjon, logique en ce point de surveillance des vallées alentour. En 1878, mauvaise période pour les châteaux qui sont détruits à tour de bras ; le nouveau gouvernement veut en finir avec le pouvoir féodal et imposer une gouvernance centralisée. Plusieurs visites rappellent aussi qu'il n'avait pas les moyens de les entretenir. Donc, fin du château de Tsuwano.

Ce qui signifie qu'on démonte sans doute les parties de bois, castels et temples étant transportables à volonté comme la visite de Yamaguchi me l'a rappelé !

Il reste le soubassement en pierre et es fortifications, dont le système particulier de construction empêchait sans doute la récupération des pierres.

Les vestiges permettent toutefois de se faire une bonne idée de la taille et de la structure du château.

Et surtout, une fois en haut, quel point de vue ! Je vérifie que Tsuwano s'étale bien en suivant la rivière.

Sur l'autre côté de la vallée, on aperçoit aussi un torii gigantesque, sans que je sache quel sanctuaire il signale.

Ces champs de plaques photovoltaïques sont finalement courants ici. En été, on accumule l'énergie !

Ce ne sont pas les "rizières sculptées" qu'on voit en Asie ou à Bali, mais bien des rizières en terrasse tout de même.

On n'aura aucun mal à reconnaître le sanctuaire de Taikodani Inari avec son vermillon pimpant.

Le retour en télésiège est une toute autre affaire ; on domine toujours la vallée et on est face au vide ! Je me cramponne des deux mains à la perche et serre les dents. Ca se passe correctement mais je suis soulagé une fois que mes pieds touchent enfin le sol !

Je me remets de mes émotions en achetant au distributeur une boisson régulièrement proposée que je n'ai jamais goûtée ; ce Calpis m'intrigue avec sa couleur laiteuse. Il ne s'agit que de notre limonade ! J'ignore ce qui lui confère cet aspect trouble.