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jeudi 26 juillet 2018

Festival d'Aix : Seven stones, une création




On a toujours un peu l'impression de vivre un moment particulier quand on assiste à la création d'une œuvre, et dans mon cas, toujours un peu plus passionnément quand il est question d'opéra.

Il s'agit toujours d'une aventure, mais celle-ci s'achève parfois banalement sur des chemins connus. Certains nous mènent à Debussy, d'autres à Richard Strauss, et parfois Alban Berg reste plus moderne que plusieurs compositeurs contemporains.

Le Festival d'Aix a proposé de belles réussites, comme cet inoubliable Written on skin ou le rare Kalila wa Dimna.

Un vrai renouvellement



Cette fois, vraie création à tout point de vue.

Livret original de Sjon, un écrivain islandais dont j'ai beaucoup apprécié deux romans (Sur la paupière de mon père et Le Garçon qui n'existait pas), basé sur un collectionneur de pierres et l'histoire particulière de sept pièces exceptionnelles de sa collection.

Le compositeur Ondřej Adámek a fait également preuve de créativité. Tout d'abord, point d'orchestre ici, mais des choristes qui vont jouer de curieux instruments, fabriqués pour l'occasion, présents sur scène. L'univers de chaque pièce est évoqué par des réminiscences musicales, musique asiatique pour la scène japonaise, baroque pour l'intense passage de la femme adultère…

Merci, Éric Oberdorff



Le dispositif scénique d'Éric Soyer brille par son minimalisme (ce n'est vraisemblablement pas la production aixoise la plus ruineuse), mais Éric Oberdorff, à la fois metteur en scène et chorégraphe, a utilisé cette contrainte pour créer un magnifique spectacle, mi-joué mi-densé, à la fois sobre, expressif et élégant. L'arrivée du dispositif le plus imposant, un portique supportant artistes et instruments, n'en est que plus frappante.

Une équipe de choc



Les artistes d'accentus / axe 21 ont réalisé un travail d'une rigueur et d'une maîtrise impressionnants, tout en précision et en musicalité.

Les quatre solistes, Anne-Emmanuelle Davy, Shigeko Hata, Nicolas Simeha et Landy Andriamboavonjy sont tout autant sollicités par une partition exigeante que par le jeu et la danse. Je n'ose imaginer combien de répétitions il a fallu pour arriver à une telle fluidité d'exécution.

A l'arrivée, un très beau spectacle, varié et créatif, où on ne s'ennuie pas une seconde.
Vraiment une réussite !

4 commentaires:

  1. A great review of an experimental show! Congratulations!
    Annie

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  2. J'ai vu ce magnifique spectacle sur Internet. Tout à fait d'accord avec vous.

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