Retour à Barcelone, avec pour ce premier jour, la visite d'une étonnante église.
Si les Pyrénées sont encore enneigées ce matin, pas de blanc, même à proximité de la route.
Relativement peu de monde en ce jour de semaine, même guère de ralentissement à l'entrée de Barcelone.
Déjeuner à Òsties Pedrin
Une fois installé à l'hôtel, il est temps d'aller déjeuner. Certes, nous sommes en Espagne, mais il est tout de même 15:30. L'adresse testée à Noël s'étant avérée satisfaisante, retour programmé au Òsties Pedrin.
A cette heure, plus de menu del dìa. Nous optons pour l'arroz de muntanya, une paella sans produits de la mer, avec du porc bio et des saucisses artisanales.
Je termine avec le mel y mato, un fromage traditionnel catalan servi avec du miel, ici accompagné également de pruneaux au cognac et de noix. Mmmm...
Avec le vin et le café, environ trente euros par personne.
Le lustre est fort original... Une idée pour une cuisine.
Promenade dans la vieille ville
Le but, c'est quand même de se retrouver vite dans le merveilleux
quartier gothique, un de mes préférés dans cette ville où je me suis si
souvent rendu. Mais comment ne pas jeter un coup d’œil au passage ?
Près de la Boqueria, une vitrine expose des Gegants, ces mannequins de grande taille portés lors de fête. Une fenêtre grillagée permet d'y voir lorsqu'on l'a sur les épaules.
Le Passatge de la Virreina conduit à la minuscule Plaça de Sant Galdric, en fait cour intérieure d'un palais débouchant sur la Rambla.
Sur la Rambla, il reste encore quelques marchands de plantes. On peut même y acheter des plants de tomates.
A partir de l'église Santa Maria del Pi, les rues s'étrécissent et on devine le plan médiéval peu modifié.
Même si on a muré la fenêtre, on a gardé la belle ferronnerie traditionnelle.
Luminaires contemporains dans ce centre qui met en valeur l'énergie créative de la Catalogne.
Difficile de mettre en place un échafaudage dans ces rues médiévales.
De tous les modèles, de toutes les couleurs
.
De vrais jardins urbains prospèrent malgré la difficulté de la lumière à s'introduire dans ces ruelles.
La Sombrereria Obach. Un magasin mythique, qui résiste...
Les volets peints sont depuis longtemps florissants ici.
Sur la Plaça de Sant Jaume, manifestation pour réclamer la liberté des politiques catalans. Cette place de 1823 est, depuis, le cœur politique de la ville avec ses deux édifices principaux, le Palau de la Generalitat (le palais du gouvernement autonome de Catalogne) et l'Ajuntament de Barcelone (la mairie)
C'était le forum romain de la ville, avec le croisement du cardo et du decumanus.
Juste à côté, Carrer de la Ciutat, la merveilleuse façade gothique a été réalisée par Arnau Baguès, sur ordre du Consell des Cents, le conseil municipal de l'époque. Cette façade principale de l'époque est aujourd'hui reléguée sur un côté.
La sculpture tout en haut du portail est un parangon du style gothique, avec les ailes grandioses, déployées, et les plis virevoltants.
Le quartier est marqué par l'époque romaine ; au bout de la Carrer d'Hercules, la rue d'Hercule, on parvient à la Plaça de Sant Just.
Castor et Pollux, les fameux jumeaux de l'Antiquité, s'étaient joints à l'expédition des Argonautes pour s'emparer de la Toison d'Or et avaient combattu Thésée afin de lui reprendre leur sœur Hélène. Hercule faisait partie de l'expédition et la légende prétend aussi qu'il se rendit à Barcelone, la Barca Nova (les Barca étaient une puissante famille qui s'était illustrée dans les guerres puniques). Et précisément sur cette place se trouvait un temple dédié à Castor et Pollux.
La Fontaine de Sant Just, ou Fontaine de Fivaller, est un vestige de la période gothique. Il reste fort peu de fontaines de cette époque.
Sant Just i Pastor
En 801, Louis le Pieux commença la reconstruction de Barcelone après l'occupation des Francs. On fonda alors une église romane dédiée aux saints Just et Pastor, aujourd'hui entièrement disparue. Ces saints auraient été des martyrs de l'Antiquité exécutés par Dacien sur l'ordre de Dioclétien, mais il semble qu'il s'agisse de personnages inventés pour en finir, une bonne fois pour toute, avec ces fichus Castor et Pollux qui continuaient à être vénérés en bonne période chrétienne.
A la place de l'église romane, en 1342 on érigea un édifice à la mode, de style gothique.
C'est la tour octogonale du XVe siècle qui élève une façade assez austère.
L'intérieur se compose d'une nef unique avec une abside polygonale, ponctuée de chapelles dans les travées.
Statues drapées et pierres tombales documentent encore cette période médiévale.
Le baldaquin du chœur est évidemment plus récent. Cette réalisation néoclassique date de la première moitié du XIXe siècle.
Particulièrement austère, une chapelle crée une trouée dans l'alignement de la nef. C'est à peu près là que se trouvait l'abside du temple romain d'origine.
La Capella de Sant Feliu, Chapelle de Saint Félix, renferme le Retaule de la Santa Creu, Retable de la Sainte Croix, chef-d’œuvre de Pere Nunyes, peint entre 1525 et 1530. Assez curieuse composition en puzzle plutôt que polyptyque à volets, qui me rappelle curieusement les iconostases que j'ai vues à profusion à Moscou.
Très curieux groupe sculpté, où l'Enfer est bien identifiable avec ses damnés dans les flammes. Mais le haut désigne-t-il le Paradis ou le Purgatoire ?
Superbe grille ouvragée à l'entrée des chapelles.
Attitude théâtrale et démonstrative pour les deux personnages en prière.
Massives colonnes du chœur.
A la voûte, une curiosité : une série de treize blasons raconte la vie de la Vierge. Il paraît que si on les réunit tous, ils forment la constellation des Gémeaux, associés précisément à Castor et Pollux.
Reprise de la promenade dans des rues étroites, pleines de charme.
Les sgraffites se voient dans toute la ville.
Un Ficus elastica semble se plaire dans la rue.
On trouve toujours un peu de créativité catalane dans ces rues sobres !
La Vierge est présente, même chez le coiffeur.
Toujours des ferronneries originales.
Retour sur la Plaça de Sant Jaume. La manifestation semble timidement débuter.
J'emprunte la Carrer del Bisbe, une des rues les plus fameuses du quartier.
Malheureusement, la galerie qui plaît tant aux touristes n'est qu'un ajout récent, de 1929, un vrai néogothique dû à une personnalité moderniste, Joan Rubió. Mais les palais de côté sont bien d'époque ; les maisons des Chanoines datent du XIVe siècle.
Quelques belles échoppes soignent leur apparence historique.
Les façades richement décorées s'ornent de délicates fenêtres géminées, séparées par de très fines colonnettes.
Rois et anges musiciens assurent la surveillance de la circulation piétonne.
Retour à l'hôtel pour se changer avant l'opéra. La vue de la fenêtre est embellie par la douce lumière de fin de journée.
Prêt à partir. Le Démon, c'est tout à l'heure !
Absolutely amazing! A wonderful post!
RépondreSupprimerThank you so much.
Annie
Thanks for your kind words!
SupprimerHere is the most beautiful church in Barcelona ! Thanks for your inspiring post !
RépondreSupprimerRuth
Thanks for your enthusiastic review!
RépondreSupprimerBalade variée avec une superbe église à la clef ! Intéressant article,bien réalisé.
RépondreSupprimerBruno
Merci beaucoup Bruno !
RépondreSupprimerUne église que je vais inclure dans ma visite. Merci.
RépondreSupprimerAurélie
Merci à vous Aurélie !
Supprimer