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jeudi 1 mars 2018

New York City : Bryant Park, National Museum of the American Indian, Wall Street, etc...

Promenade autour de Bryant Park


 A nouveau le soleil pointe, ce matin, et la douceur des températures surprend également. Rien à voir avec la vague sibérienne abattue sur le sud de la France !
Je me promène vers le Rockefeller Center. C'est loin d'être mon quartier favori ; je le trouve un peu étouffant avec ces hauts gratte-ciels serrés mais, précisément, c'est là qu'ils sont le plus spectaculaires.


 Le Radio City Music Hall est un point incontournable du quartier. Il y a des années, cette immense salle de spectacle  affichait les Gipsy Kings !

 Imitation de clocher. De loin, on croirait une église, mais quand on y voit de plus près, on remarque les fenêtres à l'intérieur des percées.
 Le Bryant Park est un espace privilégié dans le coin. Même quand les températures sont très rigoureuses (et ça m'est souvent arrivé à cette période de l'année où je voyage régulièrement à New York), c'est plein de monde.
 La patinoire traditionnellement installée voit sa glace fondre au soleil, mais ça ne décourage pas les patineurs. Accès gratuit,  mais 20 $ la location de patins.

 Je reviens sur mes pas et passe dans la Penn Station. Oui, je sais, ce n'est pas logique, mais les raisons seraient trop longues à expliquer !


 C'est le monde à l'envers. Chez nous, Amazon provoque des fermetures de librairies. Ici, il en ouvre !

 Trenta Tre Pizzeria

 C'est l'heure du déjeuner. Voilà qui tombe bien. Il faut dire que trouver à manger à New York ne relève pas vraiment de l'exploit.

Bonne pioche : j'ai choisi des spaghettis aux boulettes, plat de cuisine familiale dont je suis friand. J'en avais eu de délicieuses à Londres, mais les précédentes ici étaient horribles.
Celles-ci, pour dix dollars et quelques, sont fournies avec des boulettes maison, correctes, et la sauce tomate est vraiment très goûteuse et sent le mijoté. Je me régale, finalement.
29 East 33rd St pour ceux qui chercheraient cette adresse.

Je choisis la solution du fainéant, descendre en métro. Mais, alors que ça ne m'était plus arrivé depuis plusieurs années, je me fais avoir comme un bleu et grimpe dans une mauvaise rame. Je me retrouve à Brooklyn quand j'ai la bonne idée d'écouter les annonces au haut-parleur (autre chose que le "Stand Clear of the Closing Doors" !!! hurlé par la conductrice).

 Je change de rame, et ce n'est pas si mal. Le trajet est direct jusqu'à Bowling Green.

National Museum of the American Indian

 Suite à ma visite de la Kunstcamera de Saint Petersbourg, je m'étais promis de revenir voir dans cette ville les collections indiennes. Finalement j'opte, plutôt que le Musée de Sciences, pour celui-ci, beaucoup moins bondé, et que je n'ai visité qu'une fois. Le musée est situé sur Bowling Green, la place historique où Peter Minuit aurait acheté Manhattan aux Indiens autochtones. Le nom vient des jeux de boules qu'y pratiquaient les Hollandais.
 Le musée occupe l'ancien bâtiment des Douanes Maritimes, d'où l'abondance de marbre blanc et le style grandiose général. Les demeures chic de la 5th Avenue (La Frick Collection, par exemple) évoquent d'ailleurs ce même style. Elles datent presque toutes de la même époque, le début du XXe siècle.
L'imposant bâtiment des douanes fut construit pour être une résidence officielle du président des Etats-Unis, mais ne joua jamais ce rôle. A la place, le gouvernement fédéral y installa l'administration des douanes du port de New York City.
 La vaste rotonde de l'étage supérieur bénéficie de la même grandiloquence. Tout bâtiment de style "Beaux Arts" se devait d'être muni d'une rotonde.
 Les frises racontent la conquête des mers.

Quant aux collections, ce sont au départ celles d'un banquier, G.G.Heye, qui collectait des objets de tribus diverses pendant ses voyages. La collection compte aujourd'hui pas loin d'un million de numéros.

Collections précolombiennes

Je commence par la série précolombienne. Les pièces proviennent majoritairement d'Amérique Centrale, ne sont pas en très grand nombre mais en parfait état. A noter, l'excellence des panneaux, clairs, riches, pédagogiques. Vraiment un bon accompagnement de la visite.
 Figure féminine du Costa-Rica. Le membre en bas, au centre,  me laisse perplexe. Main ? Pied ? Bas d'un autre personnage ?
 Enfant Chiriqui, Panama. Le côté pataud est très bien rendu.
 Très expressive statue de femme du Honduras. J'aime beaucoup ce regard rêveur, absent.
 Les sculpteurs et potiers racontent leur monde à travers leur thématique. Les animaux y tiennent donc une grande place. Jaguar du Costa Rica.
 Autre jaguar bien menaçant. L'allure générale n'est cependant pas celle attendue : il ressemble à un petit chien.
 Curieux vase tripode avec une tête de dormeur. Dents saillantes tout de même !
 La région du Gran Coclé, au Panama, est un classique pour sa production vivement colorée, à la décoration créative, un mélange de règles et de liberté.
 Un autre style avec cet ibis gravé avant cuisson.

L'appropriation de l'espace peint est vraiment extraordinaire.
 Un ocelot. Évident quand on a lu le cartel !
 Le cartel parle de deer. Un cerf, il me semble. Ça ne saute pas aux yeux.
 Oiseau stylisé. J'ai mis un moment à le trouver !
 Pendentif avec deux guerriers armés jusqu'aux dents.
 Je demande assistance. Même mot en anglais et en espagnol, metate. Je ne connais pas. Un félin ? Une grenouille ? C'est la largeur de la gueule qui m'a suggéré cette seconde réponse. Mais franchement, metate, je sèche.
 Jaguar, toujours aussi agressif.
 Plus vraie que nature ! Réalisation du Costa Rica, Ve siècle tout de même.
 Trop chouette !
 Quelle belle réalisation. Sobriété, expressivité. Il y a quelque  chose de Germaine Richier dans ces bras étirés. L'art, ça n'a pas d'époque.
 Tapir, bien évidemment !
 Toujours de la prolifique région de Gran Nicoya au Costa Rica, un vautour au regard acéré.
 Les canons de la beauté féminine, ça ne cesse de varier. Disons que ceux-ci ne correspondent pas vraiment aux nôtres... Mais le maquillage, les bijoux, ça parle toujours. Je trouve cette poterie vraiment extraordinaire. Elle me rappelle Peggy, la femme d'Alcazar, dans Tintin et les Picaros !
La poitrine est bien mise en valeur.
 On change de style et de coin. Le Belize, cette fois.
 Et le Guatemala. Le musée de Guatemala Ciudad renferme toute une collection de pièces semblables.
 Quelle expressivité ! Chimaltenango, Guatemala.
 Les Mayas du Guatemala ont produit quelque temps ces extraordinaires poteries sculptées.
 La jadéite taillée était aussi une de leurs spécialités.
 Vase moderne du Honduras. C'est intéressant de voir comment les artistes contemporains réinterprètent leur culture.
 Une vraie bande dessinée sur ce vase du Honduras.
 Ça ne se voit guère, mais la tête du singe forme une poignée.

Les Indiens d'Amérique

Ce sont majoritairement des pièces d'Amérique du Nord, surtout du XIXe ou du début du XXe siècles, groupés par peuples (ou tribus, je ne sais quel est le mot juste).


 Grands masques provenant de Colombie Britannique. On retrouve ces représentations colorées sur les totems.
 Vêtement en peau de caribou. Peuple Gwich', dont j'ignore tout.

 Une grande partie des objets exposés sont décorés de perles brodées. Belle facture, beaucoup de soin dans les motifs. Le sac à gauche est aussi en peau de caribou.
 Cap sur le Nord. Sculptures inuit, objets provenant du Yukon.
 C'est curieux comme ces maisons miniatures se retrouvent partout, en Amérique précolombienne, en Égypte et en Chine Antiques... Ici c'est une maison commune en Alaska, à la fois chambre à coucher, salle de bains, salle de réunion...
 Panier originaire de Californie.
 Les Cherokee sont un nom plus connu. Belle tenue chatoyante.
 Coushatta et Choctaw. C'est le nom de ces bandes minutieusement réalisées.
 Design réussi pour cette couverture de l'Iowa, en appliqué.
 Superbe ! Cela vient de l'Oklahoma. Le cartel parle de culotte, ce qui me laisse perplexe.
 Sac porté en bandoulière. Très beau dessin à nouveau.

 Calumet mohawk, un peuple qui vivait dans l'état de New York.
 Poteries du Mississippi. Cela évoque fortement la collection précédente.

 Il s'agit d'un panier à eau, provenant du Nevada. Je ne m'explique pas l'étanchéité d'un objet tressé non enduit. Mais une photo en témoigne.
 Autre potiche du Nevada, toujours en broderie de perles.
 Du même coin, des appâts pour la chasse.
 Il y avait les mêmes dans Lucky Luke, pour les papooses !
 Tout cela provient de l'Idaho. Le petitou ne risquait pas de s'enfuir !
 Magnifique paire de gants des Sioux, donc toujours du Dakota, la patrie de ce peuple.
 Veste en peau de cerf brodée.
 Selle de cérémonie  T'suu Tina (inconnu pour moi !)
 L'arme de White Swan (Cygne Blanc), scout de Custer. Tout cela nous ramène à la fameuse bataille de Little Big Horn.
 Étui pour lance. Indiens du Montana.
 En haut, une peau de buffle brodée. Indiens Lakota.
 Le sommet du chic ! Leggins, dit la légende.
 Couverture brodée, Indiens Hopi.

 Pendentifs brillants, en plumes et élytres.
 Le peuple Kayapo était célèbre pour ces tenues rituelles en végétaux. On en voit dans la plupart des musées qui exposent ce type de collections.
 Réalisation péruvienne des années 1960, très artistique.
 Stèle guatémaltèque.
 Tenue des Indiens Quiché. J'en ai vu de semblables dans la région Ixil, dans les montagnes du Guatemala.
 Quetzacoatl, l'illustre serpent à plumes !
 Impressionnante statue Chicomecoatl, du Mexique.
 Après Lucky Luke, un autre souvenir me revient. Rascar Capac, Tintin, ça ne vous dit rien ?
 Chapeau du Yukon en bois et os.
 Ça, c'est amazonien. Le musée du Quai Branly, à Paris, en présente plusieurs de ce genre.

Transformer

La petite exposition baptisée ainsi présente des œuvres contemporaines des Indiens nord-américains d'aujourd'hui. C'est assez inégal mais quelques-unes sortent du lot.
 Kevin McKenzie, Father, Son and Holy Ghosts
 Jon Corbett, Four generations. Portraits traités comme s'ils étaient brodés de perles, mais ce sont les pixels qui en sont responsables.
 Marianne Nicholson, The Harbinger of Catastrophe. Installation qui rappelle les anciennes boîtes  à lumière religieuses ou les lanternes magiques.
 Manifestipi, installation du collectif canadien iTWé.

Je pars faire un bout de chemin à pieds, pour me dégourdir les jambes. Un petit coup d’œil vers Battery Park et Castle Clinton, l'extrémité méridionale de Manhattan.

 Là, c'est Broadway qui commence. Ça donne l'impression d'un coupe-gorge. Dire que broad way signifie la voie large !
Arturo di Modica, Charging Bull
L'artiste Arturo di Modica a créé ce taureau en 1989, après le krach boursier. La sculpture fut installée par le sculpteur comme un cadeau de Noël, sans autorisation de la ville. Résultat, elle fut emportée par la fourrière ! Mais finalement, la municipalité autorisa son exposition publique. La sculpture de plus de trois tonnes montre un taureau qui charge, et elle est devenue une des plus photographiées de la ville. Il paraîtrait qu'elle serait en vente, à condition que le propriétaire s'engage à la laisser sur place. Pas d'acquéreur depuis une quinzaine d'années.
Trinity Church
Trinity Church. Une église historique dans la partie la plus ancienne de la ville. Elle fut fondée en 1697 mais le bâtiment actuel date de 1846. Dans le cimetière derrière la grille, est enterré entre autres Robert Fulton, l'inventeur du bateau à vapeur.
 Je ne résiste pas à emprunter Wall Street, jeter un œil au Stock Exchange... Le plus important centre financier au monde. Autrefois les transactions se déroulaient sous un arbre, avant qu'on édifie cette imitation de temple grec.
 Et au non moins fameux Constitution Hall, construit en 1842 à la place de l'ancien hôtel de ville. Encore du greek revival.

Toujours un petit détail pour différencier le building de son voisin.

Pause  cappuccino, avec une mousse de lait d'une épaisseur rare, avant de remonter la moitié de Manhattan pour me rendre à l'Opéra. Semiramide, ce soir !

14 commentaires:

  1. Coucou Frédéric, profite bien de ton séjour à NYC! Bises, Agnès.

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    1. Merci Agnès ! Bonnes vacances à vous tous aussi !

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  2. Magnificent items in this museum. Thanks for your guided tour !
    Still the best blog.
    Congrats !!!
    Annie

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  3. Une belle promenade aujourd'hui!!

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    1. Merci Régine ! Une des rares du club à réussir à me laisser des commentaires... Félicitations !

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  4. Toujours très agréable de te suivre. J'ai regardé dans le dictionnaire :"metate" signifie (en espagnol) pierre (pour broyer)
    Bises
    Mjo

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    1. Merci Marie-Jo et bravo pour le commentaire ! Doublement merci pour l'information.
      Bises

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  5. A useful post for an inspiring guided tour. Good job!
    Rafal

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  6. Et encore un musee a decouvrir !
    Incroyable ! Personne n en parle, de celui-la. Votre blog est extraordinaire !

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  7. Great guided tour of a great museum !
    Deandre

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