Philharmonie à Paris :expo Beethoven et concert

Le Beethoven d'Andy Warhol

Paris, enfin ! 

Début difficile à cause de bouchons ininterrompus sur mon  itinéraire pour rejoindre la gare d'Aix. Quoique parti à 7.45, je suis encore à Marignane à 9.10 alors que mon train part à 9.20 ! Et quand j'arrive sur le parking, le train est déjà en gare. Mais les dieux sont avec moi et au prix d'un bon sprint, et avec l'aide du chef de quai,  je grimpe in extremis dans mon TGV.


Trajet sans histoire dans une France pluvieuse et agitée d'orages.
Je pars à pied vers la rue de  Cîteaux en essuyant quelques gouttes. L'Hipotel Bastille où j'ai réservé est visiblement un ancien hôtel bas de gamme rénové et sent encore la peinture fraîche. Pas mal situé,  à un pas de la rue du Faubourg Saint Antoine, il n'est quand même pas si formidable.

Déjeuner à L'ébauchoir

En revanche,  juste en face se tient un excellent restaurant où je dois attendre, ce qui est souvent bon signe. Effectivement L'ébauchoir sert une vraie cuisine maison. Vers 13.45 il ne reste plus du velouté de butternut, ni de courgettes farcies.  On me propose à la  place la terrine aux noisettes, les boulettes d'agneau purée et je termine avec le gâteau de riz au caramel. Tout est fait maison et s'avère réellement délectable. Une bonne adresse très recommandable.

Malgré la pluie, je baguenaude un peu dans le quartier que j'ai souvent arpenté. Un arrêt devant la belle fontaine Montreuil, ancienne fontaine d'une boucherie dépendant d'un couvent.

Je continue par Bastille, République, les Grands Boulevards. Je tourne à la Porte Saint-Martin pour arriver à la Gare de l'est où j' emprunte le métro. En descendant à Porte de Pantin,  je retrouve deux amis dont le programme de fin de journée est identique. Tout à la Philharmonie.

Philharmonie : Le Mythe Beethoven 

L'exposition Le mythe Beethoven porte bien son nom : elle n'est pas consacrée à la biographie de Ludwig,  mais bien à la manière dont son art et sa personnalité ont donné très rapidement lieu à un culte.
Elle débute d'ailleurs, après une série  d'écrans diffusant des extraits de films,  par la mort du compositeur et son immédiat retentissement : nombreux masques mortuaires,  aquarelles,  souvenirs divers.
La suite montre  comment sa figure même est devenue source d'inspiration, comment des artistes évidemment de plus en plus éloignés ont tenu à lui adresser des hommages. Belle série d'œuvres de Bourdelle, visiblement fasciné, collections de "saintes"  reliques (cuillère, appareil acoustique,  mèches de cheveux).
Sont projetés aussi des extraits de film utilisant des pièces de Beethoven ou des moments historiques (comme Bernstein dirigeant la Neuvième à la  chute du mur de Berlin) et le casque fait entendre une belle sélection d'œuvres du compositeur ou d'autres inspirés par lui. Au passage, quelques révélations : la lettre à Élise n'est définitivement plus de Beethoven. 

J'affronte une pluie drue pour aller m'acheter un pain aux céréales, histoire de me confectionner le sandwich du soir.

Philharmonie : Concertgebouw et Andris Nelsons 

Retour à la Philharmonie pour le concert. J'ai beaucoup de plaisir à revenir dans cette superbe salle, dont l'acoustique est si généreuse. Ce soir, Concertgebouw dirigé par Andris Nelsons, Wagner (Lohengrin et Parsifal) et Richard Strauss (Tod und Verklärung et Till Eulenspiegel). Un orchestre de rêve avec des cordes de velours et des vents pleins de couleurs, d'un niveau extraordinaire,  et un immense chef qui fait tout entendre en offrant une large palette d'émotions. Et en plus,  toujours aussi gentil et disponible à la sortie. Une soirée exceptionnelle !