Prague : nouvel itinéraire dans Staroměstská

Une petite promenade entre deux représentations...



C'est une journée un peu spéciale, puisque j'ai deux représentations de prévues, dans la même salle d'opéra. Avec le déjeuner entre les deux, ça laisse peu de temps pour les visites.

Pour le moment, direction l'Opéra National !

Au Narodni Divadlo (l'Opéra National Tchèque)

C'est toujours un plaisir de remettre les pieds dans ce beau théâtre, une des belles constructions du genre en Europe, qui montre bien sa filiation avec le XIXe siècle qui vit construire tant d'exemplaires en Europe. Celui-ci contribua largement à l'établissement de la nation ; il fut inauguré en 1883 avec l'opéra Libuse de Smetana, centré sur la mythique fondatrice de Prague. Tout un symbole !

Je vous emmène pour une petite visite !

Dans le vestibule

Dans le foyer

Dans la salle

Je jette un coup d’œil dans la fosse et, ô surprise ! Le matériel d'orchestre (les partitions pour les musiciens) est complètement copié à la main, avec une magnifique calligraphie d'ailleurs. J'ai une écriture de cochon, j'apprécie particulièrement.

Autre découverte, je constate aujourd'hui que le linteau porte une inscription : Narod Sobe.

Je me renseigne auprès des chanteurs à la sortie, et cela signifie Don de la Patrie à elle-même. Il faut préciser que le théâtre fut édifié avec deux collectes de fonds auprès de la population, puisque le théâtre brûla avant d'être inauguré et dut être reconstruit !

Premier spectacle du jour, une savoureuse représentation de Čert a Káča, un délice signé Dvořák.

Il s'agit à présent d'aller déjeuner, sans tarder ; il est presque 15:00. Mais je  ne peux m'empêcher de lever les yeux.

J'ai bien l'impression que ces fresques Art Nouveau m'avaient jusque-là échappé !

Déjeuner : U Rotundy

Cette sympathique taverne est devenue un de mes points de chute réguliers. C'est en outre une des adresses de Prague à offrir un rapport qualité-prix imbattable.

Point de surprise : je me régale de la Staropramen blonde (la brune est aussi un délice) pour accompagner un goulasch de porc. Je ne connaissais pas cette version, assez épicée (normal) mais surtout avec de la saucisse fumée. C'est très bon, et je suis généreusement servi en knedlicky, ces tranches de quenelles aériennes.

La foule devant le Pont Charles est toujours aussi déprimante ; ce sera pour une autre fois !

Dans Staroměstská, tous les touristes suivent peu ou prou le même itinéraire. Cela me fait toujours penser à Venise, où la portion Rialto-San Marco est absolument bondée, mais très tranquille dès qu'on s'écarte un peu.

Et pourtant, les façades spectaculaires ne manquent pas.

Ce n'est pas une année faste pour mes visites d'églises, où je les trouve invariablement fermées.

Une façade à sgraffites bien moins connue que celle à côté de l'ancien hôtel de ville.

C'est l'église Saint Martin, avec un plan original sans doute prévu pour se caser pile dans le terrain reçu. Et, devinez quoi ? Fermée.

Je n'ai pris ni dessert ni café tout à l'heure. Mais voici, sur Narodni, un café d'hôtel qui propose, pour cent couronnes, un espresso avec une Forêt Noire. Mmmm...

L'église Saint Gall est particulièrement bien éclairée le soir. Mais, hélas, encore une qui ne doit ouvrir que lors de la messe...

Saint Gall, c'est un moine irlandais venu évangéliser la France et l'Europe avec Saint Colomban. Il fonda l'abbaye de Luxeuil puis un monastère en Suisse, grossi ensuite par une ville qui porte aujourd'hui son nom. En tchèque, il est devenu sv. Havla. C'est sans doute lui qui figure au sommet.

Retour à l'Opéra

Ce matin, j'étais un peu pressé et je n'ai pas pris le temps de photographier la façade. Je dois réparer mon erreur.

Ce soir, je retrouve un des tubes du répertoire, Carmen.