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mardi 13 août 2019

Tsuwano : Kakuozan Yomeiji (le temple Kakuozan Yomei)



Le Kakuozan Yomei-ji se mérite. Pour le découvrir, dissimulé dans la forêt, il faut affronter la pente, une fois encore. Cette forêt ombragée s'avère un véritable plaisir, je ne me plains pas !



C'est l'employée de l'Office de Tourisme qui m'a recommandé ce temple, alors qu'il n'était même pas signalé dans le Lonely. Oubli impardonnable alors que je vais adorer cette visite !





Les clans se succédèrent à Tsuwano, comme c'est toujours le cas dans toutes les familles régnantes du monde. Les Yoshimi, les Sakazaki, les Kamei administrèrent le fief chacun à leur tour, mais tous conservèrent ce Yomei-ji comme temple privé du clan.




On voit à Kyoto des temples, pas si éloignés, qui sont d'anciens palais ou villas, ensuite offerts à un ordre, et je pensais que c'était le cas ici.



Il faudrait plutôt considérer cette construction comme un ensemble dont la principale partie est le lieu de culte, évidemment, mais qui comprendrait aussi des salles pour la vie de membres du clan et un jardin privé.





Je suis pris en main par une dame, toujours aussi sympathique (les gens sont vraiment très très cordiaux dans cette région), qui me vend le billet  300 yens (une misère !) et m'offre thé et gâteaux.


Ensuite, c'est avec un homme très chaleureux que je converse. Google Translate tourne à plein régime !


J'apprends qu'il est agriculteur, mais qu'il vient aider bénévolement au temple aussi souvent qu'il le peut. Je lui montre mon blog à tout hasard ! S'il me lit, je lui adresse toutes mes amitiés pour cette conversation à laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir.




Les appartements




La qualité des peintures me semble un indice pour jauger du rang du temple, je le vérifie depuis mon premier voyage au Japon. Et ici encore une fois.








Une déesse Kannon très distinguée, qui me paraît de style chinois.







Cette tête est sans doute une célébrité ! Je voulais le demander à ma nouvelle relation mais elle était occupée au téléphone quand j'ai quitté le temple. Je pense que c'est cette même physionomie qui m'avait frappé au Tenryu-ji de Kyoto, et je n'ai toujours pas avancé un pouce. A l'aide !




C'est un estampage de pierre sacrée : on applique du papier washi, parfois humide, sur une surface avec un relief, et on frotte avec un morceau de charbon jusqu'à ce que le motif apparaisse.





Un jardin privé






La salle de culte


La salle de culte me paraît très spacieuse pour un temple privé. On y casait peut-être tout le clan.







Une plus petite salle pour un culte privé.

Le musée



A côté, un petit musée expose quelques pièces avec des reflets décourageants ; les deux Bouddhas sont de belles sculptures.










La salle des autels




Dans la dernière salle, voilà des rangées d'autels à offrandes, en grand nombre (presque deux cents, à la louche). 

J'en ai vu du même type à Takayama, et qui recevaient les mêmes cadeaux un peu louches : biscuits, soda, et même bière et cigarettes.








Je n'oublierai pas de sitôt cette visite. Le temple n'a cessé de me surprendre et je retiendrai précieusement cette heure de partage !

2 commentaires:

  1. Remarquable article ! Merci de nous faire partager votre découverte.

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