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jeudi 13 avril 2017

Retour à Saint Pétersbourg

Projets

Les vacances sont arrivées à point nommé, après un mois de mars très chargé. Mon précédent voyage à Saint Petersbourg m'avait enchanté, et j'avais bien l'intention de réitérer cette expérience.
Les représentations proposées ont motivé les dates : quand j'ai constaté que je pouvais voir Khovantchina et Pikovaya Dama (La Dame de Pique), deux œuvres que j'apprécie particulièrement, mes dates étaient décidées. J'ai essayé de caler le Festival de Pâques d'Aix tout autour, tout en sachant que je risquais fort de manquer de grandes soirées. Comme disent beaucoup de spectateurs chevronnés dans des cas pareils, on ne peut être partout.

En tout cas, en comptant un jour avant pour ne pas être précipité en arrivant, mon voyage est plus long que l'an dernier : dix jours au lieu de huit. J'ai un spectacle par jour, une réservation pour le Palais de Catherine à Tsarskoie Selo, et pas mal d'idées de visite. J'étais passé l'an dernier, en cherchant l'appartement de Dostoievski, devant un musée arctique et antarctique, apparemment complètement délaissé par les Occidentaux, et je vais tenter de le voir. Et, si j'y arrive, je tenterai une virée à Peterhof, en sachant que c'est toujours un peu compliqué, vu les horaires des représentations (18.00 ou 19.00). On verra bien !

Marseille - Amsterdam - Saint Petersbourg

KLM n'était pas le moins cher mais une des rares lignes à ne pas me faire rentrer le samedi aux aurores ! Partir au milieu de la nuit pour décoller à 6.00 ne me tentait guère,  surtout que le métro ne circule pas de nuit.
Cela me vaut donc cet itinéraire par Schiphol, l'aéroport de ma correspondance en rentrant du Japon.

Le départ de Marseille est encore une fois, chose complexe. Je récupère d'abord au Hall 1 les roubles commandés chez Travelex, ce qui est bien plus intéressant que de les changer au dernier moment. Je ressors pour le Hall 4 où a lieu mon enregistrement pour Amsterdam. Plus de comptoir dédié à KLM, il faut prendre la queue pour les guichets Air France. Ces derniers sont trop peu nombreux, on fait passer devant les prioritaires (familles avec bébés, enfants, etc) ainsi que tous ceux qui plantent depuis une demi-heure et craignent de rater leur vol. Je suis enfin enregistré. Il me faut maintenant ressortir pour revenir au Hall 1 d'où je vais partir !
Pour une fois, je ne suis pas retenu pour le test des traces d'explosifs, donc le passage au contrôle de sécurité est assez rapide.

Certains jouent même au baby-foot en attendant ! 

Décor ordinaire de l'attente. 

Profitons du soleil ! Pour Saint-Petersbourg, ce n'est pas gagné. 


Comme je me suis couché assez tard hier soir (Festival de Pâques, Nelson Freire avec le Bamberger Sinfoniker et Jakub Hrusa, magnifique), je fais dodo la majeure partie du premier vol. Je n'ouvre l'œil qu'au moment du petit-déjeuner, chocolat chaud et galette bretonne.
Une fois atterri, l'avion doit parcourir un tortueux itinéraire sur l'aéroport de Schiphol, rempli de ses frères aux couleurs KLM. Lorsque j'atteins enfin la zone de transfert, il ne me reste plus que vingt minutes avant le décollage du vol suivant !
C'est une couleur, le bleu KLM


Je réussis à passer le contrôle passeport dans la file express, fonce vers la zone D. Je prends deux photos en vitesse et arrive à la porte avant d'autres retardataires...




Vue sur la verdure des Pays-Bas. 


Dans l'avion, j'ai de la chance. Je suis placé à côté de Régina, une sympathique Russe, expatriée à Copenhague, qui vient rendre visite à sa famille. Elle fait de gros efforts pour s'exprimer en anglais et nous papotons tout le long du trajet. Boulot (elle est biologiste dans un laboratoire d'analyses), voyages, vin, Russes et Russie, politique. Elle me confie qu'en son statut d'émigrée, elle est considérée comme riche, et doit revenir les bras chargés de cadeaux, y compris des sous. Alors que, vu le coût de la vie au Danemark, la situation n'est pas si évidente pour elle, surtout depuis son divorce.

Qui est tenté par des mots croisés en cyrillique ? 

L'arrivée de la nourriture reste un moment crucial du vol. Aujourd'hui, c'est chiche. Un plat de pâtes aux légumes suivi d'un muffin, accompagné d'un blanc sud-africain puis d'un café. Rien de sensationnel.


Nous atterrissons dans un paysage blanc. La neige tombe dru !
Pas de souci au passage des formalités, mais c'est en vain que j'attends mon bagage. Il est resté à Amsterdam ! Pas étonnant, vu la précipitation de l'escale.
L'aimable responsable m'aide à remplir toute une série de formulaires que je dois faire tamponner par les douaniers avant de les lui rapporter.
Tout ça m'a fait perdre un temps fou.




A Saint Petersbourg

De l'aéroport au centre

Pulkovo Airport

Neige dans les parcs depuis les fenêtres du bus. 

Mon expérience précédente m'a entraîné. Cette fois, je prends le bus pour Moskovskaya sans problème, je paie la somme correcte, 40 roubles, descends dans le métro en utilisant un des jetons qui me restaient de l'an dernier. Je me demande s'il y a des traces du récent attentat en passage, mais je ne remarque rien.
Je change à Sadovaya et sors à Admiralteyskaya.
Marbre sur les murs dans le métro. 



Le métro pétersbourgeois est extrêmement profond. Il a fallu creuser loin dans cette ville construite sur des marécages. 

La neige tombe très serrée et la visibilité devient faible. Cela ne facilite guère l'orientation mais je parviens à retrouver mon chemin.
 La Cathédrale Saint Isaac et le Cavalier de bronze se couvrent peu à peu de neige.

Chez Marina

J'ai réservé à la même adresse que l'an dernier. J'avais beaucoup apprécié cette pension confortable et économique, super-bien placée (dans Pochtchamskaya Ulitsa, la rue de la Poste, donc à deux pas de Saint Isaac) et la gentillesse de l'accueil de Marina.
Cette année, les tarifs ont un peu augmenté (300 RUB de plus par nuit) et le taux de change est franchement moins favorable, mais cela reste un hostel très recommandable.
J'ai la même chambre que l'an dernier ! 

Marina m'a prévenu par mail : elle ne peux être là pour m'accueillir, elle passe beaucoup de temps avec son fils de deux mois. C'est donc Tatiana qui me fait les honneurs de la maison, en me déversant un flot de russe et en m'offrant gentiment une tasse de son propre café. 


A table ! 

Et c'est parti pour la première progulka, la promenade. Je limite l'itinéraire car la neige s'est renforcée. Direction la stolovaya où j'ai mangé à deux reprises l'année dernière et qui propose toujours la même économique cuisine maison. Bortsch, sauté de veau à la griechka, gâteau au fromage blanc, 260 roubles avec la bouteille d'eau. Je rentre fissa à l'hôtel avec la neige dans le visage.
Forte similitude entre une stolovaya et nos selfs, sauf qu'ici, tout est cuisiné maison. 

Non,  la griechka, ce n'est pas des lentilles, mais du sarrasin concassé. 

L'automobile commence à être dissimulée sous une cape de neige ! 

10 commentaires:

  1. Quel début mouvementé ! Mais ta Russe a l'air bien sympa.
    Profite bien de ton séjour.
    Christophe

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  2. J'espère pour toi que tu ne vas pas subir dix jours de neige ! Bonnes vacances
    Dani

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    1. J'aime bien la neige. C'est vrai que lorsqu'elle est aussi forte, son charme décroît rapidement.

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  3. You should come in Illinois : same snow, same landscape. Nice pictures.
    Annie

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    1. Yes, but Russia is closer!
      Thanks, Annie, for your numerous feedbacks.

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  4. Quelqu'un a-t-il dit aux russes que l'hiver est fini depuis trois semaines ? A moins que ce soit une manoeuvre politique ? Bon séjour en raquettes. J.B. R.B.

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  5. Effectivement ils n'ont pas l'air très informés. Ceux qui se baladent en tee-shirt ont peut-être eu l'info. Je n'ai pas de raquettes mais j'ai emporté des crampons !

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  6. Encore un super article. On a l'impression de suivre un reporter culturel au long cours. J'attends le prochain épisode !
    Cordialement
    Rebecca

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