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vendredi 28 février 2020

Vladimir : Le couvent Kniaginin


Visite du magnifique Couvent Kniaginin (ou Kniaguinine, ou Kniaginine), fondé au XIIIe siècle à Vladimir, comportant de superbes fresques.




C'est dans le vieux Vladimir, plein de maisons de bois, que s'étend ce couvent fondé au XIIIe siècle.

Je suis bien à l'intérieur du couvent !



La princesse Marie, première épouse de Vsevolod III, souhaita qu'un couvent pour femmes fût créé à cet endroit. Il ne reste plus grand chose de cette construction, même si les fouilles archéologiques ont permis d'en remettre à jour les vestiges sous la cathédrale.


Le premier bâtiment présente un mélange de lignes et de courbes, et la blancheur de l'ensemble s'accorde bien à la neige d'aujourd'hui. Il ne fait pas très chaud durant ma visite !







J'aperçois une religieuse qui s'éloigne, toute de noir vêtue selon la tradition russe. Le couvent est donc toujours actif.

La Cathédrale de l'Assomption de la Vierge


L'extérieur



Le second bâtiment me semble le plus intéressant, une cathédrale du XVe siècle.


Les kokochniki donnent beaucoup d'élégance et forment une sorte de monticule d'où s'élève la coupole.


Là aussi, le bâtiment joue sur la multiplicité et la variété des volumes.




Le clocher est déporté de la construction. Cela me rappelle soudain les tours de la cloche dans les monastères et temples asiatiques.

L'intérieur



L'intérieur m'éblouit dès mon  entrée. La cathédrale est entièrement recouverte de fresques, un riche ensemble du XVIIe siècle dû à Latveiev, un peintre qui décora également la Cathédrale de l'Assomption de Moscou.


Malgré la faible lumière, l'appareil photo fait de son mieux ! La netteté n'est pas toujours au rendez-vous. Cette photo présente bien la division du programme : draperies en trompe-l'oeil près du sol, scènes sur les murs, portraits de saints sur les colonnes et dans des bandes étroites.


La vivacité des couleurs a été superbement préservée.



En outre, l'église ne dispose pas de tribunes. Les artistes ont pu profiter de la totalité des murs comme terrain de jeu.



L'iconostase est assez basse, mais présente l'unité stylistique qui fait parfois défaut.


L'icône de la Vierge à l'Enfant est remarquable.



Avec le peu de lumière, l'identification des scènes n'est pas bien commode. Je repère une Nativité, un Christ Pantocrator, peut-être une Trinité.


J'ai beaucoup de mal avec les saints orthodoxes ; je ne parviens pas à définir s'ils bénéficient d'attributs iconographiques comme chez nous. Les seuls détails qui varient vraiment sont les chasubles, mais j'ai l'impression que la variable serait plutôt l'époque que l'identité du saint.


Celui-ci, par exemple, est-ce un souverain sanctifié ? Il me semble bien qu'il est revêtu d'une cape royale.


Le chef-d'oeuvre annoncé est une grande peinture du Jugement Dernier. L'artiste s'est régalé à représenter un Diable très pittoresque !





La cathédrale est également réputée abriter les reliques de Saint Abraham. Non, pas celui qui a failli sacrifier son fils Isaac, mais un marchand qui fut tué pendant les guerres que menaient les princes de Vladimir. C'est la seule information dont je dispose et ça me paraît bien insuffisant pour mener à la sanctification !

Cependant, comme dans nos monastères, la possession de reliques garantit les pélerinages et l'afflux d'argent ; c'est ce qui favorisa la prospérité du couvent.



Une dernière peinture, dans la galerie d'entrée, garnie de multiples textes. Au-dessous, un samovar rutile !

Je me suis régalé à cette belle visite, que je recommande vivement à tous les visiteurs de Vladimir. Et, s'ils ont la chance d'y voyager en hiver, la neige crée un cadre particulièrement flatteur !

6 commentaires:

  1. A lovely monastery with top-quality paintings.
    I loved it.
    Your pictures should win a prize, you know?
    A lovely post again !
    Annie

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  2. Magnifique! Quelles merveilleuses photos de ce splendide monastère !
    Merci.

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  3. Architecture simple mais élégante; la clarté intérieure permet d'admirer ces fresques incroyables, comme si elles avaient été peintes il y à peu. Quelle fraîcheur, quel talent! Une telle quantité paraît invraisemblable et à une telle hauteur. Magnifique est un qualificatif qui semble au dessous de ces splendeurs. Je crois n'avoir vu une telle perfection. Merci. Mam.

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    Réponses
    1. Je suis entièrement d'accord ! Une véritable splendeur, parmi les merveilles de Vladimir.
      Un grand merci pour ce commentaire affectueux.

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