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vendredi 2 août 2019

Kobe : Musée maritime



Dans un grand port, ce n'est pas une surprise de trouver un musée maritime. Celui-ci ouvrit ses portes en 1987 pour les deux cents ans du port. Le bâtiment évoque un bateau à voiles, et utilise même la tour de Kobe derrière pour suggérer un mât. Enfin, c'est l'impression que j'ai, de l'endroit où je prends la photo. Ce n'est pas officiel !



J'achète mon billet à 600 yens et me voici dans la place.

Le Rodney  


Pour l'ouverture du port de Kobe, en 1868, on construisit spécialement dix-huit bateaux. La Grande-Bretagne envoya le Rodney.


Il ne s'agit pas du bateau réel, évidemment, mais d'une réplique au 1/8e, qui mesure douze mètres de longueur.



Embarcations variées



La large collection de maquettes montre le développement et le perfectionnement de la marine à voiles.



 Dans cette section, c'est le seul voilier dont je connaissais le nom : le HMS Victory, commandé par Lord Nelson.




Une frise de céramique en relief occupe tout un mur.


Collection de figures de proue. Dans le mythe de Jason et la Toison d'Or, l'embarcation des Argonautes possède une figure de proue particulière, une statue de Héra qui les guide et les avertit. On a toujours donné un pouvoir un peu surnaturel à cet élément très soigneusement sculpté de la coque. Chez nous, les grands sculpteurs du XVIIe siècle, Coysevox ou Puget, en ont réalisé pour la flotte royale.


Les bateaux d'Extrême-Orient possédaient une coque et une voilure très spéciales, conçues pour résister aux fortes tempêtes qui secouaient ces mers-là.


Une embarcation en roseaux, célèbre témoignage de la navigation sur le lac Titicaca.


Et même une gondole vénitienne ! Ces deux bateaux me semblent grandeur nature. Je ne saurais cependant affirmer s'ils sont authentiques.


La goélette Miraie flotte toujours sur les mers ; il est utilisé comme bateau-école.


La cabine de pilotage (wheel room en anglais, je l'ignorais mais c'est éloquent) dans une animation sur l'arrivée dans le port de Kobe.


Les nœuds marins. Je tiens à préciser que je suis archi-nul avec les nœuds ! Ce n'est pas cette collection qui va m'aider.


J'ai suivi avec intérêt cette présentation du Yamato 1, un bateau révolutionnaire des années 1990, conçu sur le principe magnétohydrodynamique (ouf !).


C'est un moyen mnémotechnique, mais je ne connaissais rien à cette histoire. Après avoir fouillé un peu, j'ai vu que cela permet de retenir le principe de Laplace : le pouce indique le sens du flux magnétique, l'index celui du mouvement et le majeur celui du courant. Champ-chemin-courant donc, ce qui montre le lien entre le magnétisme, le mouvement et l'électricité.






L'application de ce principe permet d'utiliser l'eau de mer qui conduit l'électricité,  par rapport au champ magnétique. Pas de voile, pas d'hélice, l'eau est aspirée à l'avant et rejetée à l'arrière. Pas de bruit, pas de pollution.

Pas d'excès de vitesse non plus : 8 nœuds maximum, une quinzaine de km/h. C'est peut-être ce qui a freiné sa diffusion. Dommage ! Le projet a été abandonné depuis.


Maquette de la zone de réception des conteneurs.


Nous sommes aussi représentés, avec cette maquette du France.


Le Rodney vu de l'étage.

Histoire du port



C'est évidemment la partie qui m'a le plus intéressé. Bien avant la création du port industriel, une baie calme pour mouiller les bateaux avait suscité la création d'une ville impériale, avec château et tutti quanti, d'où partaient des voiliers-galères capables de se sortir de moultes situations. A l'époque de Nara (VIIIe siècle), c'était un des cinq ports de l'empire.


Kobe fut promue au rang de fenêtre commerciale vers la Corée et la Chine pendant les ères Heian et Muromachi (jusqu'au XVIe siècle). Les docks furent agrandis par la construction d'une île artificielle.


Le principe était simple. On chargeait un bateau basique de rochers, jusqu'à la limite, et on le faisait naviguer jusqu'à l'endroit retenu. Depuis une embarcation voisine, on en ajoutait un ou deux, la première coulait, et on recommençait l'opération jusqu'à créer un monticule suffisant.


Porcelaines et céréales transitent par le port.


Les chantiers navals sont rationnalisés. C'et déjà un travail à la chaîne qui préfigure nos chantiers actuels. J'ai souvent rappelé l'exemple de l'Arsenal de Venise, un modèle du genre, qui, à plein régime, pouvait faire sortir une galère par jour.


En 1868, après le coup commercial de l'Amiral Perry, le Japon s'ouvre enfin au monde et les pays de marine marchande se frottent les mains. Cet article est paru en Grande-Bretagne.


A partir de là, je répète ce que j'ai souvent exposé ici, échanges de produits, de techniques, et de goût. Le Japon voit des étrangers s'installer sur son sol et introduire des mœurs bien étranges, pendant que la mode japonaise fera fureur en Europe...


Une reconstitution de la résidence impériale à Kobe.

On voit bien l'intérêt que présentait cette baie, un cadeau du ciel !


Depuis la terrasse du musée... On ne peut nier que le paysage a un peu changé.

2 commentaires:

  1. I love boats. The magnetic one is incredible!
    Thanks.
    Annie

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    Réponses
    1. I am not especially interested in boats but this one looked brilliant!
      Thank you, Annie.

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