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samedi 3 août 2019

De Kobe à Tottori, avec quelques péripéties


Ce matin, je me lève tôt malgré la nuit courte. Je quitte Kobe et la côte Sud de Honshu pour la côte Nord, et je vais donc traverser toute l'île.



Direction la gare JR !


Je commence à connaître les lieux ; c'est l'opération passerelle pour éviter de perdre trop de temps.


J'arrive au guichet où je dois montrer mon JR pass, le sésame pour circuler sur les lignes nationales. Comme toujours, je demande de quel quai part mon train. Track one ! OK. Un eskaleta (escalator en japonais) y grimpe, c'est parfait.

J'ai du temps et je vois partir nombre de trains avant le mien. Quand arrive l'heure du mien, je me positionne devant la plaque correspondant à la voiture précisée sur ma réservation.


Au moment de grimper en voiture, j'ai un doute : je suis devant le n°4 et c'est la voiture 6 qui vient de s'ouvrir. Je quitte la file et vais vérifier auprès d'un agent JR un peu plus loin. Il me montre le quai de l'autre côté, d'où part mon train !

Je redescends dare-dare pour en savoir davantage. Il apparaît qu'on m'a indiqué le quai pour la direction opposée, et que la malchance a voulu que justement un train y partait à la même heure. Heureusement, je n'y ai pas pris place !

Je me renseigne sur mes possibilités, et on me renvoie au guichet JR.


Le jeune homme qui s'occupe  de moi doit parler trois mots d'anglais mais avec Google Translate et un papier, nous parvenons à communiquer. Le prochain train part à 11:42, hélas !

Le gros souci concerne mes deux billets pour un seul trajet. En effet, lorsque je les ai réservés à Narita, la préposée m'a expliqué que sur le trajet, une partie des rails n'appartient pas à JR, la compagnie nationale, et qu'il faut donc trois billets (Kobe - Kamigori, Kamigori - Chizu, Chizu - Tottori). Les étrangers avec le JR pass complètent leur billet en payant la différence dans le train. Mais elle m'a réservé la même place, puisque je ne change pas de siège, sur les deux portions JR.

C'est très compliqué d’expliquer tout cela à un jeune homme qui ne semble pas au courant de cette histoire de portion intermédiaire. J'essaie bien de lui montrer que, sur ma réservation d'origine, les nom de train et numéro de place sont identiques ; je finis par faire un dessin qui simplifie la communication !

J'attends mon train en buvant un café et j'en profite pour terminer la lecture du dernier Elizabeth George qui n'avait guère avancé, vous savez pourquoi.


Je suis prêt pour le 11:42. Je vérifie la destination sur le panneau avant de monter dans la première voiture venue ! Quai 4, c'est bien ça.


Je retrouve enfin le bon Super Hakuto et ses sièges marron.


Le contrôleur arrive rapidement pour vérifier les réservations et réclamer les suppléments. 1820 yens, le montant indiqué à Narita.


Un château ! Mais où ? Je vérifie sur le GPS : nous traversons Akashi. Je ne sais rien sur cette ville. Je regarde sur le Lonely ; rien non plus ! Pourtant il a belle allure.



Un voyage en train donne un autre aperçu que les centre-ville, et permet toujours de vérifier ce qui est cultivé ; au Japon, on voit du riz, du riz, encore du riz.


En général, avec mes trajets littoraux j'ai droit à une alternance de rivières  et de mer, mais comme je traverse l'île, j'ai droit à quelques montagnes.


Le riz est sans doute planté tout au long de la période favorable, et je vois que sa hauteur ne cesse de varier.


J'ai toujours la même impression que les rizières occupent tout l'espace disponible.




Je ne connais pas du tout la région que je traverse, qui me rappelle un peu la partie de Nagoya à Takayama que j'aime beaucoup. De belles balades à faire par ici !


Impressionnante, cette grosse cicatrice dans la montagne. Je penche d'abord pour l'industrie du bois mais, pendant que le train continue sa courbe, je vois que la pierre a été creusée. Extraction de granit, peut-être.




Enfin arrivé ! Il est 13:51. Je pense que je vais tout d’abord chercher à déjeuner !

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