Prague : marché de Noël, Notre Dame de Tyn, Narodni Divadlo

Fête des marchés de Noël, visite de Notre-Dame de Tyn et retour au Narodni Divadlo, l'Opéra National de Prague !

Premier marché de Noël

Les marchés de Noël, c'est à l'origine une grande spécialité des pays germaniques et d'Europe centrale. Décorations, saucisses et vin chaud constituent la trinité du genre.

Quelques spécialités apportent ici un peu de diversion : le trdelnik s'enroule sur des brochettes pour cuire sur du charbon de bois.

Incontournable, le jambon de Prague !

Une certaine créativité chez le ferronnier.

Il vaut mieux être bien couvert pour tisser en plein air !

La pluie d'or est distribuée sans compter.

A l'approche de Starometske Namesti, la foule s'épaissit.

Le rouge brique s'étend complètement sur la façade Renaissance. L'inscription Praga caput Regni signifie Prague, la tête du royaume.


Au premier plan, la tour de l'ancien hôtel de ville et au fond, Notre Dame de Tyn.

Une virtuose dentelle de pierre garnit le portail, seul ornement d'une façade sévère.

Ce n'est pas l'heure où les personnages du Jacquemart s'animent. La tour carrée est le seul élément du XIVe non transformé. L'horloge astronomique fait toujours la fierté de la ville. C'est une réalisation due à l'horloger du roi et à l'astronome Jan Sindel, un maître de l'université, de 1410.

Tout autour de la place, se dressent de superbes façades à fresque.

Notre Dame de Tyn

La magnifique église gothique est aujourd'hui à-demi masquée par un palais Renaissance. On doit emprunter un passage couvert pour y pénétrer. On aperçoit une Vierge en or entre les hautes tours de 80 m, érigée à l'époque du hussisme (mouvement religieux initié par Jan Hus, un peu semblable au protestantisme).

Du coup, l'entrée manque un peu de majesté.

La haute et étroite nef gothique contraste avec les décorations baroques.

A chaque pilier, en fait, s'adosse un retable doré. Les peintures sont de facture plutôt inégale.

Les illuminations de Noël ajoutent encore à la rutilance de l'autel du chœur.

Des vitres plutôt que des vitraux, ce qui offre beaucoup de luminosité à l'église.

Ce n'est pas si courant de voir ainsi une chaire décorée comme un polyptyque. Excellentes peintures, cette fois.

Un baldaquin gothique ciselé s'insère entre deux piliers.

Impressionnante serrure sur une des portes, menant peut-être vers la sacristie.

A l'intérieur du baldaquin, un magnifique retable se découpe en scènes. En haut à gauche, un ange guide les bergers tandis que ce sont les rois mages qui voyagent à droite. En bas, une scène plus rare, la Nativité veillée par des anges et en bas à droite, l'adoration des Mages. Tout le monde est arrivé à bon port.

Depuis le baldaquin, une vue sur la chaire de pierre.

Marché de Noël sur Starometske namesti

Un immense sapin, richement illuminé, surmonte la foule dense. Grande presse ce soir sur la place !

La maison à la cloche de pierre, un superbe palais gothique redécouvert derrière une façade Renaissance.

C'est le spectacle ! Conte de Noël pour enfants. Je n'ai pas pu faire mieux pour la photo, compte tenu du nombre de bambins juchés sur les épaules de leur papa.

Un forgeron s'assure l'admiration des badauds en créant une rose de fer.

Toujours une foule serrée devant l'église Saint Nicolas.

Pariszka, la rue de Paris, et ses boutiques de luxe.

Je tente péniblement de me frayer un chemin au milieu des chalets.

Beaucoup d'amateurs pour les saucisses grillées !

Comme en Alsace, le pain d'épices fait recette.

En panne d'illuminations ? Voici des solutions plus ou moins originales.

Un genre de crêpe, bien épaisse.

Les calèches, un autre incontournable des villes touristiques.

Impossible d'entrer dans Saint Nicolas. Je me contente de photographier le lustre imposant depuis la porte.

Pause-café : Liberica

Un café calme à deux pas permet d'échapper enfin à la foule. La décoration, ici, se signale par de petits détails originaux, comme cette applique en poissons forgés.

Un mur de papillons…

Je peux tranquillement savourer mon cappuccino !

Ces cerfs-là renouvellent complètement le genre !

La tour qui marque l'entrée du pont Charles est brillamment éclairée. Ce n'est pas le bon moment pour le traverser, j'y retrouverais la foule évitée  grand-peine !

En revanche, je peux m'approcher de la rambarde pour profiter du spectaculaire panorama sur Mala Strana et le château.

Un étroit passage couvert, spécial touristes.

Deuxième point de vue. Au fond, la colline de Petrin avec sa tour, une petite copie (60 m) de la Tour Eiffel datant de 1890.

Au premier plan, grand rassemblement de mouettes.

Narodni Divadlo (Théâtre National)

Le véritable Opéra National étant toujours en travaux, c'est le Théâtre qui accueille actuellement des représentations d'opéra. Le bâtiment imposant évoque cependant nombre de ses semblables, de Vienne à Budapest, et ceux d'Europe de l'Ouest ne sont pas si éloignés.

Les chevaux tirant un char (je compte peut-être mal, mais il me semble qu'il en manque pour faire un quadrige) sont aussi obligés que les statues de déesses inconnues. L'Antiquité grecque est le modèle permanent. C'est incroyable ce que cette période artistique a constitué une référence de prestige !

Le théâtre fut construit autour des années 1875. Le peuple contribua largement à sa création, offrant objets précieux et bijoux pour financer sa construction.

Un luminaire un peu plus inventif dans le hall des vestiaires.

Smetana, le compositeur de Prodana Nevesta (La Fiancée Vendue), est mis à l'honneur ici. C'est avec son opéra Libuse (la légendaire prophétesse, à l'origine du peuple tchèque) qu'on inaugura la salle.

La salle est très haute avec ses multiples balcons et galeries. Comme l'an dernier, je suis au premier rang, ce qui m'arrive très rarement !

C'est parti pour la représentation : Un Ballo in Maschera de Verdi.