Back to New York City

Voyage avec quelques péripéties

Impossible de m'enregistrer en ligne, hier, malgré le lien fourni dans le mail que j'avais reçu. Ça commençait bien.



Je pars au milieu de la nuit pour arriver à l'heure à l'aéroport. La Provence semble s'être mise à l'heure sibérienne et je redoute le verglas ; à cette heure indue, la circulation très faible facilite cependant le trajet, c'est le principal avantage des départs matinaux.

A mon arrivée au parking de l'aéroport, c'est la panique. Les barrières devant les bornes de contrôle ne se relèvent pas et une file s'est formée. Petite montée d'adrénaline mais le problème finit par se résoudre sans davantage d'informations.

Au comptoir Iberia, où, du coup, je dois faire la queue, la préposée m'annonce que le vol Madrid-New York est surbooké. Serais-je d'accord pour passer par Paris et prendre un vol Air France ? Il arrive à peu près à la même heure. Beh oui, pas de problème. Seulement je dois attendre la fin de l'embarquement pour connaître la réponse. Je dois aller m'asseoir, on viendra me chercher.

L'embarquement est terminé, je vois la demoiselle remballer ses affaires. Je vais la voir en catastrophe. Ah oui, je pars finalement sur Madrid, elle a oublié de me prévenir. Et pour l'enregistrement de mon bagage ? Elle va le faire, mais elle ne promet rien. Il se peut qu'il me rejoigne plus tard si on ne parvient pas à le placer dans mon avion.

C'est vrai que je prends toujours un nécessaire vital dans mon bagage de cabine, perfectionné depuis mes malheurs à Saint Petersbourg, mais je préfèrerais récupérer mon gros sac tout de suite. 

On verra bien.

 Pour l'instant, l'annonce sonore signale que l'embarquement va s'achever alors que je patiente toujours au contrôle sécurité. Il me faut encore courir comme un dératé pour arriver à la porte.

Ce n'était pas la peine de m'affoler, c'est toujours en cours.

Marche à pied sur le tarmac pour gagner l'avion de Madrid. La température évoque davantage Mourmansk que Casablanca.
L'avion offre les mêmes avantages qu'un low-cost : tout à bord est payant, jusqu'au verre d'eau. Seule différence, le prix !

 A Madrid, le soleil se lève juste. Pas de retard, j'ai deux heures avant mon prochain décollage.

Je retrouve le bel aéroport de Bajaras à la charpente galbée, comme dans certain marché de Barcelona.

Ma porte suivante n'est pas encore affichée, j'ai le temps de m'offrir une collation. Bizarrement, voici un EAT., une populaire chaîne de restauration rapide londonienne.

 Il me faut changer de terminal. Le S est assez éloigné mais une navette souterraine les relie commodément.

 Je trouve sans problème la porte et la queue n'est pas encore formée devant les enquêteurs.

Lorsqu'on part aux États-Unis, on doit répondre à toute une série de questions ; en général, "a-t-on fait son bagage tout seul ? Est-il resté sans surveillance ?"
Aujourd'hui, on me bombarde d'interrogations déconcertantes : le dernier livre que j'ai lu ? la marque de mon ordinateur à mon domicile ? mon emploi du temps le dimanche précédent ?
Je me demande si on va se renseigner sur ma couleur préférée ou le dernier film que j'ai vu, mais j'ai enfin droit au petit autocollant sur mon passeport avant de devoir livrer toutes ces indiscrétions. Mon bagage à main n'est pas fouillé.

Étrange.

Place dans un bon vieux Boeing 767 d'American Airlines, datant de la Préhistoire. Pas d'écran sur les sièges mais les gros téléviseurs descendant du plafond.
Sièges fermes, pour ne pas employer de terme péjoratif.

 Deux repas sur le vol, témoignages de haute gastronomie sous plastique. Salade fraîche, le meilleur du repas, boulette de viande-riz-haricots verts format nourrisson, pain pygmée, beurre, Vache qui rit (je préférais encore le camembert néo-zélandais !) et crumble aux cerises en taille Jivaro. Aucun risque de suralimentation aujourd'hui.

 Le second n'est pas l'habituel american breakfast, omelette et salade de fruits, mais une hot box originaire du Surrey avec une pizza aux aubergines repliée et un Red Velvet Cake, chauds tous les deux. Surprenant mais bien plus gustatif que tout ce qui a précédé.

J'essaie de suivre un des films en anglais, Murder on the Orient Express, mais il me faut me tordre le cou pour apercevoir l'écran, mes écouteurs crachouillent (la prise dans l'accoudoir n'est pas de première jeunesse). J'abandonne, je lis sur mon téléphone pendant la majeure partie du voyage.

Mon voisin taciturne a dormi, lui, et presque tout le long du vol. Il remonte enfin le hublot. Je scrute le sol, à la recherche de neige. No snow. Fine !

C'est parti pour le périple dans les couloirs de l'aéroport JFK, où on note un louable effort de gaieté avec quelques photographies colorées.

Je gagne, cette fois, aisément la partie contre la borne qui me photographie, prend mes empreintes et me demande de préciser si je transporte de la drogue.

Malgré de longues files d'attente, tout cela se règle rapidement et j'accède au tapis roulant. Victoire, voici mon sac qui m'attend sagement.

Les moyens de transport en commun sont le moins cher et le plus rapide pour gagner Manhattan : 7,75 $ avec le combiné Airtrain + métro. Et le plus pratique pour moi, c'est de continuer jusqu'à Jamaica et emprunter la ligne E.

Pavillons typiques, terrains vagues. Une image classique de la banlieue américaine.

Dans le métro, c'est comme partout. Tous connectés !

New York City, enfin ! 

Je ressors à la station 50th st, et retrouve un itinéraire familier.  C'est la sixième fois que je loge dans le quartier, et la quatrième à la même adresse.

A nouveau, Marco, étudiant en médecine, est pris par ses cours. C'est Linda, sa chaleureuse mama, qui m'accueille avec un hug bien local.

Et, incroyable ! Elle me remet une paire de gants oubliée il y a deux ans.

La chambre-studio connaît quelques modifications à chacun de mes séjours.
Mais l'essentiel demeure : une pièce avec entrée indépendante, douche et WC, un four à micro-ondes, un réfrigérateur, une efficace connexion Wi-Fi.

15 minutes à pieds de Times Square.
Et moins de 70 € la nuit.

Je n'ai jamais trouvé un meilleur rapport qualité prix.

Je prends une douche fort reconstituante et m'accorde deux heures de sommeil. De toute façon, je vais essayer de tenir le coup ce soir pour passer le cap du décalage horaire.

Promenade vespérale

La nuit est tombée à 18:00, quand je ressors. Je suis gratifié de l'icône classique new-yorkaise des gratte-ciel illuminés.

Petit tour dans le quartier avant d'aller dîner.

Mais oui, la police montée existe bien !

La venue du pasteur est annoncée. Une vedette locale ?

Je me dirige vers le Boston Market, une de mes bonnes adresses du quartier (comme je pars à Boston la semaine prochaine, ça s'impose évidemment). Je choisis évidemment la spécialité locale, la dinde.

Avec la gravy (sauce d'accompagnement, anglaise), le pain au maïs, les épinards et la purée maison, plus l'apple pie, j'en ai pour 11 $. C'est vraiment une affaire, et tout est bon.

Boston Market est une chaîne, mais de bonne qualité. Il paraît qu'au moment de Thanksgiving, où la dinde est plat officiel, les employés croulent sous les commandes à livrer, puisqu'ils font aussi catering.
Je fréquente le plus souvent celui de la 10th Avenue (#885 W, au niveau de la 57th Street) mais j'en connais un autre bien pratique aussi sur la 23rd (#271 W).

Je reprends ma déambulation. Un chien au regard concentré m'attire et ce n'est qu'en m'approchant que je constate qu'il s'agit d'une statue.

Je descends vers l'Hudson. En traversant la 11th Avenue, voilà une publicité qui préconise de rentrer son chien en hiver.

C'est le coin des concessions automobiles. Pas à la portée de toutes les bourses.

Un garage avec ses véhicules empilés.

Je ne suis ici que depuis quelques heures, et c'est déjà la troisième limousine que je remarque...

Je contourne l'Intrepid, ce porte-avions visité il y a deux ans, pour profiter de la vue sur l'Hudson.

Spectaculaire, c'est indéniable.

Au fait, c'est le 200e article du blog.